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Le parlement wallon encadre les "maisons pirates"

(Belga) Le parlement wallon a donné son feu vert, dans la nuit de mercredi à jeudi, à une proposition de décret visant à encadrer les "maisons pirates", ces structures d'hébergement non-agréées (SHNA) qui accueillent sans cadre légal des sans-abris, personnes handicapées, toxicomanes, anciens détenus, etc, et qui devront à l'avenir répondre à une série de normes minimales sous peine d'être interdites.

La proposition de décret initiée par le député Benoît Drèze (cdH) impose des règles minimales d'éthique, de sécurité, d'hygiène et de formation du personnel. Un délai de quinze ans est laissé aux institutions pour mettre leur bâti aux normes. Ce délai peut paraître long, mais il a été jugé nécessaire pour éviter de voir des structures refuser de rentrer dans le décret ou renoncer à leur projet. Selon le député centriste, quelque 3.000 résidents seront concernés dans une cinquantaine de structures. Dans l'opposition, le PS a mis en doute la suffisance des normes envisagées dans la proposition de la majorité et dénoncé l'absence de budgets supplémentaires pour subventionner les institutions qui seraient prochainement reconnues. Les socialistes, qui se sont abstenus tout comme Ecolo et le PTB, craignent aussi que les structures qui ont déjà fait des efforts pour être agréées soient, in fine, lésées, et que l'ensemble du secteur soit affaibli par la définition de normes trop basses. "Il est indispensable d'encadrer, mais on impose des normes à la baisse sans moyens supplémentaires", a résumé Eliane Tillieux (PS). La ministre de l'Action sociale Alda Greoli (cdH) a confirmé que si des moyens supplémentaires devaient être dégagés, ils iraient de manière privilégiée aux institutions agréées. Mais elle souligne aussi la nécessité d'encadrer ces maisons non agréées, dans l'espoir qu'elles intègrent à terme le réseau agréé. (Belga)

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