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Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB, était l’invité de la rédaction de Bel RTL ce vendredi matin. Interrogé par Martin Buxant suite aux résultats du Grand Baromètre qui place le PTB en 3ème position à Bruxelles et en Wallonie, il a expliqué pourquoi ce parti d'extrême gauche n'avait rien, selon lui, de démago.
Le PTB est l'incontestable gagnant de notre dernier Grand Baromètre RTL - Le Soir. En cette rentrée 2016, ils sont plus de 16% en Wallonie et 11% à Bruxelles à déclarer qu'ils voteraient PTB si des élections avaient lieu demain. La tendance n'est pas nouvelle. Mais elle ne fléchit pas, sondage après sondage, et désormais, le parti à la gauche du PS devient la troisième force politique du pays, loin devant le cdH et Ecolo. Le porte-parole du PTB répondait ce matin aux questions du journaliste politique Martin Buxant sur Bel RTL.
Martin Buxant: Ce succès du PTB repose-t-il sur des arguments démagogiques ?
Raoul Hedebouw: En Belgique, il y a un peu cette culture qui veut que dès qu'on vient avec d'autres solutions, quand on dit qu'on veut faire une taxe sur les millionnaires, quand on dit qu'on veut une réduction du temps de travail, tout de suite c'est de la démagogie, du populisme. Ben non, qu'on permette le débat. On peut reprocher beaucoup de choses au PTB, mais pas qu'on ne fait pas évoluer le débat.
On peut être d'accord ou pas avec les idées nouvelles qu'apporte le PTB, mais en tout cas on a besoin de redynamiser notre démocratie et d'arrêter ce ron-ron des partis traditionnels qui nous mène de plus en plus vers la crise.
Martin Buxant: Êtes-vous conscient aussi que le succès du PTB vient du fait que vous êtes une formidable machine à communiquer ?
Raoul Hedebouw: Je crois qu'on est surtout sur le terrain. Quand j'entends dire dans les autres partis qu'ils doivent s'inspirer du PTB et retourner sur le terrain, je pense que c'est un aveu de faiblesse qui confirme qu'ils n'y étaient plus. Je crois que c'est ça le succès du PTB.
