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Le RER est terminé à 99% en Flandre, mais il manque de l'argent en Wallonie: une inégalité?

Nous vous l'annoncions ce samedi: il manque près de 65 millions d'euros pour terminer les lignes 124 et 161 du RER, qui doivent relier Bruxelles à Nivelles, Ottignies et Louvain-la-Neuve. La question du réseau express régional était au cœur du débat de l'émission C'est pas tous les jours dimanche.

Le manque de moyens provoque des retards très importants dans les chantiers du RER du côté wallon. Pourtant, en Flandre, le réseau est achevé à 99%. La Wallonie est-elle défavorisée dans les décisions du gouvernement fédéral? "On n'a plus un euro pour permettre la finalisation du chantier du RER, en tout cas en Wallonie", affirme le vice-président du gouvernement wallon. "C'est ce qui se trouve dans les rapports dont on a pu prendre connaissance, et ils ne sont pas issus du niveau régional, c'est le fédéral qui a la matière", explique Maxime Prévot.


"La ministre Galant met-elle le doigt dans une régionalisation larvée de la SNCB?"

Interrogé par Christophe Deborsu, le mandataire cdH poursuit sa charge: "Il n'y a plus le Thalys wallon, on nous refile les vieilles automotrices diesel alors que les nouvelles vont vers Anvers, j'imagine que c'est le fruit du hasard... On a une prise en considération très secondaire des projets wallons quand ils souhaitent un financement européen", énumère Maxime Prévot.

Le ministre wallon, également bourgmestre de Namur, estime que "la ministre Galant (ministre fédérale de la Mobilité, NDLR) doit jouer cartes sur table". "Est-ce qu'elle est en train, de manière consciente, de mettre le doigt dans une régionalisation larvée de la SNCB, telle qu'elle est voulue par la N-VA?", s'interroge M. Prévot.


"On sait qu'on devra faire mieux avec moins d'argent"

Représentant son parti, membre du gouvernement fédéral, Pierre-Yves Jeholet estime que Maxime Prévot dresse une caricature. "Vous faites le jeu de ceux qui veulent régionaliser la SNCB", juge le député wallon MR. "On veut moderniser la SNCB, mais à un moment donné il faut prioriser les mesures en fonction de l'argent que l'on a. On sait qu'on devra faire mieux avec moins d'argent", explique Pierre-Yves Jeholet.

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