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Les agriculteurs wallons proposent de nouer un partenariat plutôt que d'acheter des terres

(Belga) La Fédération Wallonne de l'Agriculture (FWA) a proposé lundi au gouvernement bruxellois de se faire l'intermédiaire entre l'autorité régionale et les agriculteurs si celle-ci souhaite s'approvisionner directement auprès d'agriculteurs wallons.

La FWA s'est dite "surprise et choquée" par le projet du ministre bruxellois Alain Maron d'acheter des terres agricoles en Brabant afin de favoriser un circuit court et de qualité dans l'approvisionnement de la capitale. "Tout au long de la crise du covid 19, les agriculteurs wallons (comme ceux de Flandre d'ailleurs) ont poursuivi leur travail et continué à alimenter la population en productions de qualité, variées, respectant toutes les normes environnementales et sanitaires sévères auxquelles ils sont soumis. En conséquence, il est bien difficile de comprendre les motivations du ministre bruxellois. Il est, de surcroît, extrêmement heurtant pour les agriculteurs d'apprendre qu'il serait nécessaire qu'un opérateur extérieur (public ou privé) intervienne pour que l'activité agricole soit menée dans le respect de l'environnement et de la biodiversité", a souligné la Fédération. La FWA insiste sur l'indépendance des agriculteurs et préconise le modèle d'une agriculture familiale "où l'agriculteur et sa famille sont indépendants économiquement, prennent les décisions, contrôlent la gestion et fournissent l'essentiel du travail et du capital". L'un des objectifs de ce projet (initié en 2016, sous la législature précédente) est de mettre ces terres à disposition d'agriculteurs ou de maraîchers pour une production durable, orientée principalement vers les besoins de la ville, en circuit court. A cette méthode, la FWA oppose le principe de la liberté de culture, entièrement aux mains de l'exploitant et consacrée dans la législation sur le bail à ferme. "De nombreux producteurs wallons seraient sans nul doute preneurs d'un partenariat avec la Région bruxelloise, si celle-ci souhaitait s'approvisionner en ligne directe dans les exploitations wallonnes", estime la Fédération wallonne qui se propose de faire le lien entre Bruxelles et les agriculteurs. "Ce modèle nous semble en effet préférable: il permet de soutenir notre économie agricole, en préservant l'indépendance des agriculteurs, et en répondant parfaitement aux objectifs fixés par la région bruxelloise", a-t-elle conclu. (Belga)

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