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Les études sur les effets secondaires des vaccins corona ne tiennent pas compte du genre

(Belga) Les fabricants et les chercheurs de cinq grands vaccins corona ont publiés les chiffres des recherches sur les effets secondaires sans les diviser en fonction du genre. C'est en partie pour cette raison que l'on ne sait pas si les effets secondaires sont différents chez les hommes et chez les femmes, ressort-il d'une étude menée par Investico, une plateforme de recherche, qui travaille en partenariat avec les médias néerlandais De Groene Amsterdammer, FD et Trouw.

Partout à travers le monde, les femmes sont plus nombreuses à signaler des effets secondaires que les hommes. Selon Investico, le centre Lareb, chargé d'identifier les risques liés à l'utilisation des médicaments aux Pays-Bas, a reçu 26.000 rapports à ce jour et 152.000 effets secondaires ont été signalés, dont 86,6% par des femmes. Cela peut s'expliquer en partie par le fait que beaucoup de jeunes travailleurs du milieu médical de sexe féminins ont déjà été vaccinés. Investico a passé en revue tous les essais cliniques de cinq vaccins corona (Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Sputnik V et Janssen) publiés dans les revues scientifiques. Aucun d'entre eux ne fait état d'effets secondaires différents en fonction du genre. Toujours selon Investico, des recherches sur le vaccin de la grippe menées au début du siècle ont montrés que les jeunes femmes recevaient une dose beaucoup plus importante que ce qui était nécessaire. Pour le même niveau d'efficacité, une demi dose suffisait, avec moins d'effets secondaires. En 2010, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé que les différences physiologiques entre hommes et femmes soient prises en compte dans les recherches futures. "Si les femmes signalent davantage de problèmes, nous ne savons pas pourquoi", déclare Agnès Kant, directrice du Lareb. "Font-elles l'expérience de plus de plus de symptômes, ont-elles réellement des symptômes, sont-elles plus susceptibles de tirer la sonnette d'alarme?". Selon Investico, les effets secondaires graves affectent jusqu'à présent principalement les femmes. Notamment la thrombose actuellement associée au vaccin AstraZeneca. L'absence d'analyse genrée est "une occasion manquée", déplore la chercheuse Chahinda Ghossein-Doha, de l'UMC+ de Maastricht. (Belga)

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