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Les femmes doivent être au coeur des négociations, demandent des associations féministes

(Belga) Plusieurs associations féministes, parmi lesquelles le Groupe pour l'Abolition des mutilations sexuelles féminines (Gams Belgique), le Monde selon les Femmes et Vie féminine, ont envoyé une feuille de route aux différents partis politiques afin que ces derniers placent la cause des femmes au coeur des prochaines déclarations gouvernementales.

Cette liste de revendications fait suite au mémorandum envoyé par le secteur avant les élections de mai dernier et regroupe "20 mesures incontournables" à prendre en compte lors de l'élaboration des déclarations gouvernementales au sein des différents échelons de pouvoir. "Le fil conducteur de ce patchwork de revendications est de garantir le droit des femmes d'un point de vue socio-économique ainsi que dans la lutte contre les violences physique ou sexuelle et les stéréotypes sexistes, sans oublier le droit des femmes migrantes et sans papiers", explique la secrétaire politique du mouvement Vie féminine, Hafida Bachir. Différentes organisations féministes ont décidé de se regrouper pour faire entendre leur voix au vu du piètre bilan en matière de droits des femmes affiché par le gouvernement fédéral sortant, qui n'a fait que "détricoter les acquis des femmes en termes de pension, de soins de santé et de chômage". "On s'est davantage battues pour maintenir les acquis que pour obtenir de nouvelles avancées. On n'a clairement pas envie de revivre ça", s'est indignée Mme Bachir. C'est pourquoi les différentes associations de terrain veulent cristalliser l'attention politique sur le droit de toutes les femmes et réclament aux futurs gouvernements qu'ils soient attentifs à ne pas formuler de propositions discriminantes à l'égard de la gent féminine. Parmi les mesures mises sur la table figurent notamment de garantir l'accès des femmes à la justice, de rendre le service des créances alimentaires (Secal) plus accessible, mais encore de permettre l'accès à l'hébergement d'urgence à toutes les femmes, y compris celles en séjour précaire. Les associations plaident par ailleurs pour que soit supprimé le statut de cohabitant afin qu'une telle situation familiale n'ait plus d'incidence sur le montant des allocations de chômage. Elles invitent en outre le monde politique à prendre en compte le travail à temps partiel et les carrières morcelées pour le calcul de la pension, d'augmenter la durée du congé de maternité ainsi que celui de paternité. Enfin, le groupement demande à la Belgique de respecter ses engagements en appliquant la loi "gender mainstreaming", qui vise à intégrer à tous les niveaux de prise de décision politique l'égalité entre les femmes et les hommes. (Belga)

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