Accueil Actu

Les licenciements, dont ceux chez RTL, au coeur des débats à la Chambre: "De l’indifférence, si ce n’est une forme de mépris pour le monde du travail"

Mardi, Charles Michel a fait devant la Cambre son discours de politique générale. Il a dit que le gouvernement fédéral ne ralentira pas sa politique au cours des 18 mois qui lui restent d'ici la fin de la législature et ne se laissera pas distraire par les échéances électorales à venir. Le chef du gouvernement a passé en revue les réalisations de son gouvernement entré en fonction en octobre 2014. Il s'est félicité de la création d'emplois - 130.000 emplois en trois ans- contestant au passage qu'il s'agisse d'emplois précaires. "C'est faux!", s'est-il exclamé. "Entre fin 2015 et fin 2016, le nombre d'emplois à temps plein a augmenté de 60.491 unités (...) Jobs, jobs, jobs, c'est une réalité jour après jour."


"Pas un mot d’empathie ou de compassion"

Ce mercredi, c’est au tour de l’opposition d’entrer dans le débat par rapport à ce discours. Le chef de groupe PS à la Chambre des représentants, Ahmed Laaouej s’est énervé sur le premier ministre et lui a reproché son manque de considération envers tous les travailleurs qui ont perdu ou vont perdre leur emploi au cours de cette législature. Il a notamment cité ceux de RTL. "Hier, monsieur le Premier ministre, vous n’avez pas eu un seul mot pour les anciens travailleurs de Caterpillar, ni pour ceux d’ING, de 3M, de RTL, de RTL, a insisté M. Laaouej, de Blokker, de Bombardier, pour ne citer que quelques exemples. Non, vous avez martelé comme d’habitude votre slogan ‘Jobs ! Jobs ! Jobs !’, mais pas un mot d’empathie ou de compassion pour tous les travailleurs entraînés dans la tourmente des restructurations massives", a-t-il encore martelé, sous les applaudissements d’une partie de l’hémicycle, mais devant un Premier ministre qui n’a eu aucune réaction.


"Vous avez fait les choix des licenciements et de fragiliser encore plus les travailleurs"

"Au contraire, quand on regarde votre accord de l’été, et nous verrons ce que vous déposerez au parlement, vous avez fait les choix des licenciements et de fragiliser encore plus les travailleurs. Je suis désolé de vous le dire, j’y vois de l’indifférence, si ce n’est une forme de mépris pour le monde du travail", a-t-il continué.

À la une

Sélectionné pour vous