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"L'opposition socialiste et écologiste voulait un trophée et l'a eu": les partis politiques réagissent à la démission de Charles Michel

La N-VA avec l'ex-secrétaire d'Etat Theo Francken

Theo Francken s'est montré corrosif mardi soir vis-à-vis du Premier ministre démissionnaire Charles Michel. "Qu'il paye les conséquences de ses actes", a-t-il lancé dans une petite vidéo sur Facebook.

"Le Premier ministre a laissé tomber, c'était inévitable après avoir flanqué la N-VA à la porte", a-t-il réagi. Il a cru, après avoir bénéficié d'un large soutien parlementaire pour le pacte de l'Onu sur les migrations, "qu'il disposait de la majorité des deux tiers à la Chambre". Mais "il a échoué, qu'il paie les conséquences de ses actes", a-t-il conclu. Theo Francken a dit "regretter profondément" que Charles Michel a dû proposer au Roi la démission de son gouvernement parce que... "pendant quatre ans et demi nous avons parfaitement collaboré".


L'Open Vld avec sa présidente Gwendolyn Rutten

Selon la présidente de l'Open Vld Gwendolyn Rutten, il avait été convenu avec les partenaires du gouvernement minoritaire de ne pas poursuivre l'aventure si une motion de méfiance était annoncée. "Le PS et le sp.a ont déposé cette motion, un signe que vous ne voulez plus discuter", a-t-elle dit. Mme Rutten a loué l'action du Premier ministre "parce qu'il a essayé jusqu'au dernier moment de maintenir son gouvernement sur pied". La présidente de l'Open Vld avait envoyé un tweet disant l'attachement des libéraux flamands au budget et au jobsdeal que le Premier ministre venait de soumettre à la concertation parlementaire.

L'opposition de centre-gauche y a vu une forme de brouillard jeté sur l'ouverture du Premier ministre. "Il n'a jamais été question de former un nouveau gouvernement", a réagi Gwendolyn Rutten. La présidente de l'Open Vld a répété mardi soir qu'elle tenait au budget. Selon elle, il y avait un accord au sein du gouvernement pour le faire voter, et ne recourir aux douzièmes provisoires qu'après avoir constaté qu'il n'y avait, le cas échéant, pas de majorité pour le soutenir. La présidente de l'Open Vld regrette que l'agenda socio-économique du gouvernement Michel n'a pas pu être achevé. Elle en veut à la N-VA d'avoir poussé à des élections anticipées. "Lorsque vous mettez le confédéralisme sur la table, vous savez que le MR et l'Open Vld ne peuvent pas suivre". La patronne des libéraux flamands s'attend à ce que le Roi organise des consultations dans les prochains jours.


DéFi avec son président Olivier Maingain

DéFi s'est dit prêt à prêter son concours à des initiatives du parlement qui permettraient de répondre aux demandes des citoyens d'ici aux élections du 26 mai, a indiqué son président, Olivier Maingain, à la suite de la démission du gouvernement Michel.

"Cette chute était inéluctable. L'appel Premier ministre n'a même pas convaincu ses partenaires de gouvernement. Aujourd'hui, le Premier ministre n'a plus la main", a souligné M. Maingain. "L'issue, c'est un gouvernement en affaires courantes jusqu'en mai. Cela n'empêchera pas le parlement d'adopter certaines propositions, notamment en matière de pouvoir d'achat. Je ne ferai pas la politique du pire, je ne chercherai pas à déstabiliser les institutions comme certains ont tenté de le faire", a-t-il ajouté.


La N-VA avec son chef de groupe Peter De Roover 

La N-VA espère qu'on ne se retrouvera pas avec "cinq mois de chaos", a indiqué mardi le chef de groupe à la Chambre Peter De Roover selon qui "il ne faut pas avoir peur du jugement de l'électeur".

"Il n'y avait visiblement pas de plan B", a constaté le chef de groupe N-VA Peter De Roover dont le parti a quitté il y a dix jours le gouvernement Michel devenu minoritaire. i, a-t-il ajouté, assurant ne pas verser dans l'euphorie.Peter De Roover a répété avoir été prêt à soutenir les accords de la coalition suédoise moyennant certaines garanties qui ne sont pas venues. "Si j'entends ce que le Premier ministre a annoncé dans son catalogue, on peut comprendre à quel point nous étions méfiants", a-t-il ajouté. "Nous n'aurions absolument pas pu nous retrouver dans une ouverture à gauche".


Le PS avec son président Elio Di Rupo

Le gouvernement a éclaté sous la pression de la N-VA, puis ce soir, de l'Open Vld, a indiqué mardi le président du PS Elio Di Rupo après le tweet envoyée par la présidente des libéraux flamands disant son attachement au budget et au jobsdeal, que le Premier ministre venait de soumettre à la concertation parlementaire.

"A partir de là, la démission devenait inévitable", a réagi M. Di Rupo selon qui, en dépit de l'annonce du dépôt d'une motion de méfiance, l'opposition n'est "en rien responsable" de la démission. "Le Premier ministre est le responsable. Ce n'est pas l'opposition qui a gouverné pendant quatre ans et demi et créé tant de déchirure sociale, surtout dans la partie francophone du pays", a précisé le président du PS. M. Di Rupo n'est pas partisan du tout d'élections anticipées. Le scrutin devrait idéalement se dérouler le 26 mai. "J'imagine que le Roi va consulter", a-t-il conclu.


Le MR avec son chef de groupe David Clarinval

"L'opposition socialiste et écologiste voulait un trophée et l'a eu", a estimé mardi soir le chef de groupe MR David Clarinval après l'annonce de la démission du gouvernement Michel.

"Il y a eu un refus de la main tendue alors que le Premier ministre avait été très loin dans des propositions concrètes" de coopération avec le parlement, notamment sur la baisse de TVA sur l'électricité, le pouvoir d'achat, l'accord interprofessionnel, a ajouté M. Clarinval. "On a bien compris durant l'interruption de séance que l'opposition voulait la tête du Premier ministre, cela a été confirmé avec l'annonce du dépôt d'une motion de méfiance". A présent, le MR n'est pas demandeur d'élections anticipées, a indiqué M. Clarinval. Il appartient au Roi de s'exprimer. Il existe plusieurs pistes dont les affaires courantes, a-t-il ajouté. 


Le CD&V avec son vice-Premier ministre Kris Peeters

Le vice-premier ministre CD&V Kris Peeters a dit espérer que le gouvernement sera en mesure de traiter un certain nombre de dossiers importants en affaires courantes, comme le Brexit et l'accord interprofessionnel. Le CD&V ne craint pas des élections anticipées, si elles sont organisées, a ajouté M. Peeters dans les couloirs de la Chambre après que le Premier ministre Charles Michel a présenté la démission de son gouvernement au Roi.


La situation est "très grave", selon M. Peeters. Les chances sont grandes que le Brexit n'aboutisse pas sur un accord et cela aurait des conséquences majeures pour notre pays, selon lui. Mais il évoque également les négociations sur l'accord interprofessionnel. "La question est de savoir ce qui peut encore être fait si on se retrouve en affaires courantes." "Ou bien nous aboutirons à des élections anticipées, ou bien nous serons en affaires courantes", explique M. Peeters. "Je ne crains pas des élections anticipées, mais nous devons examiner dans le calme ce qui est dans l'intérêt des citoyens et des entreprises", souligne-t-il. Le président du CD&aV a également réagi sur Twitter: "le Premier se rend chez le Roi. La main tendue au parlement a été refusée. Espérons que certaines personnes réfléchiront pendant ces sombres jours de Noël. Personne n'en sort gagnant."

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