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Maxime Prévot: "On a perdu quelques semaines suite à l'entêtement du cartel PS-Ecolo"

Hier, le cdH a rejeté la proposition "coquelicot" du PS et d'Ecolo. Le parti ne fera pas partie du prochain gouvernement wallon. Maxime Prévot, le président du cdH président a évoqué, ce matin sur Bel RTL, les raisons de ce rejet qui, selon ses mots, "n'était pas une grande surprise".

Maxime Prévot était l'invité de Fabrice Grosfilley à 7h50 sur BEL RTL. Le président du cdH est revenu sur la décision de son parti de ne pas accepter la proposition "coquelicot" du PS et d'Ecolo.


Fabrice Grosfilley : Le "non merci" du cdH à la proposition "coquelicot", c'était une décision difficile à prendre, ou une simple formalité ?

Maxime Prévot : La réunion d'hier s'est passée de manière tout à fait sereine, et avec une conclusion qui n'était pas une grande surprise. Nous avions déjà signifié il y a plus d'un mois, à la lumière des résultats électoraux et du fait que les citoyens ne nous avaient pas renouvelé leur confiance d'une manière importante, puisque nous avons enregistré la défaite historiquement la plus lourde depuis que le cdH et le PSC existent, que nous devions dès lors respecter ce signal des électeurs, et que nous devions nous ressourcer dans l'opposition, rester constructifs et porteurs de projets. Nous l'avons dit, sur les questions de lutte contre la précarité, de santé ou de changement climatique, nous serons au rendez-vous, en apportant nos forces et nos motivations. On n'a pas besoin d'être au sein d'un exécutif pour le faire.

Personne n'est dupe ! On a perdu quelques semaines suite à l'entêtement du cartel PS-Ecolo

Fabrice Grosfilley : Mais ce que vous demandaient PS et Ecolo, ce n'est pas d'avoir les deux pieds dans la majorité, mais de voter une fois avec eux pour l'installation du gouvernement, et ensuite d'intervenir décret par décret. Vous ne vouliez pas faire ça ?

Maxime Prévot : Bah, non, allez, personne n'est dupe ! On a perdu quelques semaines suite à l'entêtement du cartel PS-Ecolo à vouloir à tout prix former un gouvernement sans avoir mathématiquement le nombre de sièges nécessaires. De deux choses l'une : ou bien ils étaient réellement émus par la volonté de débaucher l'un ou l'autre député, et excusez-moi, c'est très méprisant, vexatoire et peu élégant, comme démarche quand on prône de surcroît la bonne gouvernance. Ou bien, comme nous le pensons, ils savaient d'ores et déjà qu'il n'y aurait pas de soutien ni de la part du cdH, et visiblement pas non plus du PTB et du MR, pour un gouvernement minoritaire, et ils ont simplement veillé à renforcer leur lien, ce qui est compréhensible et louable, pour pouvoir former un bloc de gauche plus fort. Au moins les masques sont tombés du côté d'Ecolo.


Fabrice Grosfilley : Donc c'était stratégique ?

Maxime Prévot : Pour pouvoir entamer par la suite une négociation avec le MR, qui était de toute façon inéluctable mathématiquement.

Maxime Prévot ajoute que le cdH n'a pas la volonté de rester absolument accroché au pouvoir, compte tenu du résultat des élections. "On a trop fait le reproche au cdH d'être systématiquement un parti un coup à gauche, un coup à droite, sans colonne vertébrale, un peu 'molusque' dans ses idées, au motiv qu'il fallait absolument rester accroché au pouvoir. Mais moi, je suis d'une génération qui a envie de défendre ses convictions."

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