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Le ministre de la Justice réagit aux violences des grévistes dans son ministère: "Cela ne peut pas se répéter à l'avenir"

Le ministre de la Justice Koen Geens et les syndicats ont décidé de se revoir mercredi soir à 19h00, après une nouvelle réunion mardi. La grève qui touche les prisons wallonnes et bruxelloises depuis trois semaines reste dans l'impasse.

Les syndicats espéraient débloquer la situation dès ce mardi après-midi dans le cadre de la grève des agents de prison, mais les deux parties campent sur leur position. Les syndicats francophones réclament toujours la fin du processus de rationalisation et le retour au cadre de personnel en vigueur en 2014. "Le ministre ne veut pas transiger", a commenté Michel Jacobs, secrétaire fédéral de la CGSP Prisons, à l'issue de cette réunion. "On ne fait pas grève par plaisir, je veux des résultats."

Les violences ? "Cela ne peut pas se répéter à l'avenir, ça c'est très clair"

Koen Geens, ministre de la Justice, était invité sur le plateau du RTLinfo 19h ce mardi sur RTL-TVI. "J'ai vocation à comprendre tout le monde dans ce conflit et essayer de trouver une solution dans l'intérêt général", a-t-il déclaré, avant de déplorer les incidents qui ont été observés aujourd'hui lors de la manifestation de grévistes à Bruxelles. "Je regrette ce qui s'est passé ce matin dans mon ministère parce que j'avais une réunion avec une délégation des manifestants et j'avais libéré mon agenda pour ça".

Quant à savoir s'il y aurait des poursuites, le ministre a tenu à calmer le jeu. "Je ne veux pas mettre de l'huile sur le feu pour l'instant. Je regrette les violences, mais je pense que le syndicats ont essayé de faire en sorte qu'il n'y ait pas de violence. Mais cela ne peut pas se répéter à l'avenir, ça c'est très clair".

Les responsables syndicaux ont par ailleurs aussi regretté les incidents survenus mardi matin au SPF Justice, mais comprennent l'exaspération des grévistes. "Je ne peux pas les condamner", a déclaré Michel Jacobs. "J'ai entendu leur message."

"Je serai aussi créatif que faire se peut"

Le blocage s'explique notamment par une "asymétrie" entre les revendications francophones et la position de "certains représentants syndicaux néerlandophones", qui ont accepté le plan de rationalisation du ministre. "Nous réclamons pourtant le retour au cadre de 2014 pour l'ensemble du pays. Mais le ministre juge cette demande inacceptable. On reste dans l'incompréhension et on sent qu'il n'y a pas de volonté gouvernementale pour trouver une solution au conflit", a confié un permanent syndical CGSP.

Le ministre de la Justice rencontrera à nouveau les syndicats mercredi à 19h. Il se montre assez serein quant à la possibilité de trouver une solution. "Je sens néanmoins qu'une solution devrait pouvoir se dégager. Demain soir on se revoit et je serai aussi créatif que faire se peut pour sortir de cette situation".

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