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Olivier Maingain à propos de la N-VA: "C’est l’extrême droite nationaliste"

Chaque matin cette semaine sur Bel RTL, Fabrice Grosfilley reçoit à 7h50 le dirigeant d'un des six principaux partis francophones. Ce lundi, c’est Olivier Maingain, le président de Défi, qui a répondu à ses questions.

Dans l'interview, Olivier Maingain a dû revenir sur les récents sondages, relayés dans notre grand baromètre RTL Info-Ipsos-Le Soir, et sur les bons scores de la N-VA et du Vlaams Belang. "En Flandre, quand on fait l’addition du Belang et de la N-VA, c’est 40 % d’électeurs qui choisissent un vote d’extrême droite, nationaliste, séparatiste", attaque d'entrée de jeu le Président de Défi."C'est l’extrême droite nationaliste. Ce n’est pas l’extrême droite identitaire ou fasciste comme l’est le Belang. On en a eu des preuves tout au long de cette législature écoulée. Quand Jan Jambon, celui qui prétend vouloir devenir Premier Ministre, dit 'les collaborateurs ont eu leurs raisons'. Et on voudrait que cet homme-là soit le Premier Ministre?"


Un message aux électeurs du MR

Pour lui, il ne faut pas reconduire une coalition avec les nationalistes flamands. "Quel parti francophone va encore avoir l’audace, la responsabilité infâme d’assumer une alliance avec la N-VA? Le MR semble ne pas pouvoir y renoncer. C’est bien pour ça que je dis à tous ces électeurs du MR qui ont envie d’autre chose, d’une crédibilité dans la gestion publique: 'Ne faites plus un choix pour le MR, venez vers Défi, des libéraux sociaux qui s’assument et qui sont crédibles'".

Il y a possibilité de contourner la N-VA

"Vous ne faites vraiment pas la différence entre le Vlaams Belang et la N-VA… Vous n’exagérez pas un petit peu?", lui demande alors Fabrice Grosfilley. Olivier Maingain rejette tout en bloc. "Je ne ferai pas d’alliance avec la N-VA. Et j’ose espérer qu’il y aura des francophones assez déterminés comme nous le sommes pour enfin faire comprendre qu’il y a possibilité de tendre la main vers d’autres partis flamands démocrates, qui ont envie de tourner aussi la page de la N-VA. Toute la Flandre ne vote pas N-VA, loin de là. Finalement la N-VA, ce n’est même pas un vote sur trois. Donc, il y a possibilité de contourner la N-VA." Former un gouvernement avec ce parti signifie pour lui préparer le confédéralisme.


"Il y a d’autres partenaires"

Pour Olivier Maingain, mettre la N-VA de côté ne donnerait pas pour autant une image d’une Belgique coupée en deux. "Une fois pour toutes, tournons la page de la N-VA. Les francophones vont apprendre à se faire respecter. Ils ne l’ont pas été pendant les cinq ans où le MR a fait cette alliance néfaste. Bien entendu, il faut gouverner, mais il y a d’autres partenaires. Et j’ose croire qu’il y aura au nord du pays des partis flamands qui auront le courage de tourner la page de la N-VA. Ça sera de leur intérêt d’ailleurs. Parce que finalement, on nous avait dit l’infâme sixième réforme de l’Etat, que plus personne ne défend aujourd’hui, il faut la faire pour empêcher la montée de la N-VA. Ce n’est pas ce qu’il s’est passé. La N-VA a gagné. Il faut peut-être avoir le courage de mettre hors-jeu la N-VA. C’est ce que je propose."

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