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Opaline Meunier: "En tant que femme, il y a des zones dans la ville où je n'ai plus le droit d'être, c'est inacceptable"

Notre journaliste Marie Thibaut de Maisières a interrogé douze femmes, candidates aux élections du 14 octobre, sur la place de la femme au sein de leur commune. Cette série appelée "La tirette" se poursuit aujourd'hui avec Opaline Meunier, 2ème candidate Mons en Mieux.


Est-ce que vous diriez que les femmes font de la politique autrement ?

Oui, il y a clairement des sensibilités, une éducation qui a beaucoup d’influence sur notre perception du monde. Notre rapport à l’autre, à l’autorité et au pouvoir. Quand on est femme et que l’on grandit en tant que femme, il y a toute une série de qualités que l’on attend de nous. On m’a toujours dit : "Il faut être gentille, serviable, souriante, généreuse, avoir de l’empathie". Toute une série de qualités qui sont, à tort ou à raison, associées à la femme. Une fois en politique, quand on a été élevée à voir plus d’empathie et de douceur, on fera de la politique autrement. On sera un autre type de manager, un autre type d’élu.


Dans votre programme à Mons, qu’est-ce qui est inspiré de votre expérience de femme ?

Ce qui m’a motivé à entrer en politique, c’est le harcèlement de rue. Je n’en pouvais plus. Pour moi c’est inacceptable qu’en tant que femme, il y a des zones dans la ville où je n’ai plus le droit d’être. Ce n’est pas normal !


D’autres choses inspirées de votre expérience de femme ?

Le fait d’évaluer les projets d’urbanisme en pensant à l’utilisation que la femme fait de la ville. Éviter, par exemple, qu’il y ait des colonnes mal éclairées, où des agresseurs puissent se cacher. Cela se fait dans d’autres grandes villes et j’aimerais que Mons ait une cellule spécifique à l’urbanisme pour repenser la ville.


Vous avez d’autres exemples où il faut être attentif aux problématiques de femmes ?

Oui, la violence faite aux femmes est vraiment un fléau et la majorité actuelle n’est pas dans l’optique de reconnaitre que c’est un problème. Je veux augmenter le nombre de places d’accueil d’urgence pour les femmes. Parce que quand une femme a le courage d’aller à la police pour porter plainte pour violence conjugale, c’est notre responsabilité de l’accueillir dans un foyer, avec ses enfants pour qu’elle puisse sortir de son foyer dangereux pour elle.

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