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Plus d'un mois après les inondations, 80 familles sont toujours sans logement à Chaudfontaine et il n'y a pas de gaz de ville

Daniel Bacquelaine, bourgmestre MR de la commune sinistrée de Chaudfontaine, était l'invité de 7h50 de Fabrice Grosfilley. Plus d'un mois après les inondations catastrophiques qui ont touché la région le 14 juillet dernier, Daniel Bacquelaine dressait un état des lieux et révélait que les autorités communales étaient toujours dans un processus de gestion de crise. "On est très très loin de la normalité", déplore le bourgmestre.

Dans la commune de Chaudfontaine, le bourgmestre révèle que 2.000 habitations ont été déclarées comme sinistrées, cela représente 4.000 personnes. "C'est un cinquième de la population, 22% de la population exactement", précise le bourgmestre.

Et de décrire les différentes tâches remplies par le personnel de la ville, supplée par la région wallonne pour venir en aide aux citoyens: "Tous les jours, on doit faire face à de nouveaux problèmes, dans l'aide aux sinistrés, cela veut dire: organiser les repas, organiser les douches, organiser l'aide psychosociale, l'accompagnement psychosocial, l'aide au relogement, parfois qui est évidemment nécessaire, l'aide juridique et administrative pour remplir les dossiers. On essaye de rendre la vie la plus facile possible aux personnes sinistrées et qui ont beaucoup souffert."

Le travail est colossal vu l'étendue de la région sinistrée. Cela couvre 3 territoires: "C'est Vaux-sous-Chèvremont, Chaudfontaine-Source et Sauheid...", décrit Daniel Bacquelaine. Le politicien accepte même de comparer les dégâts au passage d'un ouragan. "Ce n'est pas une simple montée des eaux, c'est un déferlement des eaux qui a tout détruit sur son passage. C'est une destruction de territoire."

Les berges de la Vesdre doivent être reconstruites

"La Vesdre n'est plus tout à fait la même. Aujourd'hui, il faut réaliser du draguage, il faut revoir le lit, refaire les berges qui sont démolies et ne protègent plus autant qu'avant et se débarrasser des déchets", précise également le bourgmestre. Rien que dans cette zone de police, 400 véhicules ont dû être sortis de la Vesdre.

La crèche et les écoles seront prêtes pour la rentrée, assure Daniel Bacquelaine, espérant un retour à la normale avant l'automne et l'hiver. Mais il reste des points d'interrogation: "L'électricité est revenue à 95% par contre le gaz de ville n'est pas revenu et ne reviendra pas de suite et il va falloir prendre des dispositions par rapport à cela. Beaucoup de sinistrés sont restés dans leur habitation à l'étage en général. Certains sont relogés dans leur famille. (...) Il faut éviter que la vallée de la Vesdre ne devienne une vallée fantôme", s'inquiète le bourgmestre. 

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