Accueil Actu

Politique: les négociations patinent, le blocage est complet... et l'option élections est de plus en plus crédible

Les chargés de mission par le Roi ont toutes les peines du monde à dégager une coalition pour le fédéral. Ce jeudi, nous avons voté il y a 263 jours. Nous n’avons plus de gouvernement de plein exercice depuis 424 jours. Et ça coince à tous les étages. RTL INFO a mené l'enquête.

Officiellement, aucun parti ne souhaite d'élections anticipées. Mais en coulisses, les formations politiques francophones s'y préparent bel et bien... Presque tous les partis ont accepté de nous le confier. A condition qu'on ne dise pas, dans notre dossier, qui prépare quoi.

En réalité, ces préparatifs prennent des formes différentes, selon les formations politiques :

  • Un parti a déjà réalisé une esquisse budgétaire, au cas où il faudra financer une campagne électorale.
  • La plupart ont déjà discuté au moins une fois de stratégie électorale, au sein de leur bureau de parti, ces dernières semaines.
  • Plusieurs partis ont déjà entamé la réflexion sur la confection des listes, la stratégie pour savoir où placer ses forces : un Etat-major pense par exemple placer ses ministres régionaux en ordre utile, sur les listes fédérales, parce que la situation gravissime requiert de réquisitionner toutes ses meilleures locomotives électorales
  • On a vu aussi des élus relancer les campagnes de porte à porte.
  • Certains Etats-majors se sont assurés que les statuts de leur parti, leur permettaient bien de constituer des listes en urgence. Sans consultation de toutes les structures.
  • Certains mandataires et collaborateurs mettent leurs projets de vacances pour le congé de Pâques entre parenthèses.
  • Enfin, un parti nous a confié avoir accéléré les actions de terrain, précipité un peu son calendrier, accéléré le dépôt de propositions à la chambre, pour marquer le coup auprès des électeurs si on devait revoter.

L'administration est prête

L’administration qui organise les élections se tient elle aussi prête. Comme elle le fait à tout moment, y compris quand il n’y a pas de crise politique ou d’absence de gouvernement. Actuellement, la cellule élections du ministère de l’intérieur veille à ce que toutes les communes où l’on vote électroniquement testent au moins 10% des machines de vote chaque année. Elle veille également à garder un stock de réserves de papier disponible, pour impression de bulletin, pour les autres communes où il n’y a pas de vote électronique.

Personne ne veut officiellement un retour aux urnes, mais "Gouverner, c’est prévoir". L’adage vaut aussi... quand il n’y a pas de gouvernement.

À lire aussi

Sélectionné pour vous