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Officiellement, aucun parti ne souhaite d'élections anticipées. Mais en coulisses, les formations politiques francophones s'y préparent bel et bien... Presque tous les partis ont accepté de nous le confier. A condition qu'on ne dise pas, dans notre dossier, qui prépare quoi.
En réalité, ces préparatifs prennent des formes différentes, selon les formations politiques :
- Un parti a déjà réalisé une esquisse budgétaire, au cas où il faudra financer une campagne électorale.
- La plupart ont déjà discuté au moins une fois de stratégie électorale, au sein de leur bureau de parti, ces dernières semaines.
- Plusieurs partis ont déjà entamé la réflexion sur la confection des listes, la stratégie pour savoir où placer ses forces : un Etat-major pense par exemple placer ses ministres régionaux en ordre utile, sur les listes fédérales, parce que la situation gravissime requiert de réquisitionner toutes ses meilleures locomotives électorales
- On a vu aussi des élus relancer les campagnes de porte à porte.
- Certains Etats-majors se sont assurés que les statuts de leur parti, leur permettaient bien de constituer des listes en urgence. Sans consultation de toutes les structures.
- Certains mandataires et collaborateurs mettent leurs projets de vacances pour le congé de Pâques entre parenthèses.
- Enfin, un parti nous a confié avoir accéléré les actions de terrain, précipité un peu son calendrier, accéléré le dépôt de propositions à la chambre, pour marquer le coup auprès des électeurs si on devait revoter.
L'administration est prête
L’administration qui organise les élections se tient elle aussi prête. Comme elle le fait à tout moment, y compris quand il n’y a pas de crise politique ou d’absence de gouvernement. Actuellement, la cellule élections du ministère de l’intérieur veille à ce que toutes les communes où l’on vote électroniquement testent au moins 10% des machines de vote chaque année. Elle veille également à garder un stock de réserves de papier disponible, pour impression de bulletin, pour les autres communes où il n’y a pas de vote électronique.
Personne ne veut officiellement un retour aux urnes, mais "Gouverner, c’est prévoir". L’adage vaut aussi... quand il n’y a pas de gouvernement.