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Pour le CSA, "50 nuances de Grey" devrait être déconseillé aux moins de 16 ans

(Belga) Le 23 octobre dernier, la RTBF a diffusé le film "50 nuances de Grey" à 20h30, accompagné d'une signalétique qui en déconseillait la vision aux moins de 12 ans. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a été saisi d'une plainte. Pour son instance décisionnelle, qui vient de se prononcer, la signalétique "-16" aurait été plus appropriée. Néanmoins, la RTBF n'a pas commis d'infraction, juge-t-elle, car elle s'est penchée avec sérieux sur la question avant de proposer ce film en première partie de soirée.

Le choix d'une signalétique a un impact important pour les chaînes de télévision, puisqu'il détermine les horaires de diffusion possibles. Alors que les programmes déconseillés aux moins de 12 ans sont interdits entre 6h00 et 20h00, la limite vaut jusqu'à 22h00 pour les programmes déconseillés aux moins de 16 ans. Le long métrage "50 nuances de Grey", basé sur le livre à succès de l'auteur britannique E.L. James, relate la romance à caractère sado-masochiste d'un milliardaire, Christian Grey, avec une étudiante. En décembre, il avait également été diffusé en début de soirée par TF1, mais la chaîne française en avait expurgé certaines scènes. La RTBF, elle, a considéré que les images sexuelles ne représentaient qu'une faible partie du film, ne montraient que des adultes consentants et qu'on ne pouvait pas parler de "grande violence". Pour le Collège d'autorisation et de contrôle du CSA, la chaîne publique aurait mieux fait d'appliquer la signalétique "-16". "Non seulement parce que les scènes à caractère érotique sont répétées, mais également de par leur nature. Il ne s'agit pas de scènes d'amour 'conventionnelles', mais de scènes présentant un caractère sado-masochiste. Sans émettre le moindre jugement moral sur ce type de sexualité (...), elle peut ne pas être correctement appréhendée et comprise par des mineurs de moins de 16 ans qui n'en sont qu'à la découverte de leur sexualité", explique-t-il. Toutefois, la RTBF a notamment "saisi son comité de visionnage et pris la peine d'étendre celui-ci à une personne supplémentaire lorsque les avis se sont avérés partagés", poursuit le Collège, qui conclut que le média "n'a pas commis d'erreur manifeste d'appréciation" mais devra tenir compte de sa décision à l'avenir. (Belga)

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