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Pourquoi fermer la culture ? Le président de l'Open Vld révèle que le Codeco a "pour la première fois" anticipé une hausse des chiffres

Egbert Lachaert était l'invité de Bel RTL ce jeudi matin. Le président de l’Open VLD a évoqué la réouverture du secteur culturel et le fonctionnement du Comité de concertation. Le libéral flamand a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley. 

Le Comité de concertation contraint par la justice de rouvrir la culture. C’est un aveu d’échec ?

"C’est la première fois qu’un Codeco a envisagé la situation avant l'augmentation des chiffres. On envisageait que les chiffres allaient monter. Ils ont pris une décision qui était assez sévère il faut l’avouer pour le secteur culturel. Du coup, cela a provoqué beaucoup de critiques. Et maintenant le Conseil d’Etat a décidé et on doit s’y conformer."

C’était donc préventif ? On voulait agir avant que la vague Omicron arrive ?

"Oui, et c’était la première fois qu’on était prévoyants. Avant ce dernier Codeco, la critique, surtout en Flandre, c’était de dire que les politiciens ne sont pas prévoyants. On sait que les chiffres seront pires après, pourquoi ils n’agissent pas maintenant. Donc, ils ont fait le contraire et ont fait un package qui était assez lourd pour un secteur. Je sais que l’idée initiale c’était de faire différemment, de travailler avec deux pas. Premier, ne rien faire et, si les chiffres augmentent pendant 3 jours d’affilée, on allait faire ça. Et on n’a pas attendu cette deuxième étape. Pour le Conseil d’Etat, probablement, il s’est appuyé sur le fait que les chiffres n’augmentent pas ces derniers jours et sont même meilleurs qu’envisagés la semaine passée."

Ce que l’on ne comprend pas dans le raisonnement, c’est pourquoi c’était cibler à ce point sur le secteur de la culture ?

"Comme on était en doute, si on devait encore faire des mesures supplémentaires ou pas, je crois qu’il y avait plusieurs pistes sur la table. D’abord, les bulles dans le secteur privé pour les fêtes. Je crois qu’il n’y avait là pas de soutien du monde politique pour faire ça. Deuxièmement, c’était l’Horeca avec une heure de fermeture à 20h ou à 18h. C’étaient les propositions des experts. Mais là il n’y avait pas de soutien politique et, si on l’avait fait, il y aurait eu beaucoup de critiques également. Ce n’est pas évident de gérer une crise comme cela. Il y a beaucoup d’incertitudes et donc c’est possible qu’il y ait des critiques. Mais, dans tous les pays, les gens qui doivent prendre des décisions sont fortement critiqués. Ce n’est pas toujours évident de travailler dans les conditions actuelles."

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