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Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB, réagit aux débordements à Liège: "Ça ne permet pas d'entendre le message"

Samedi après-midi, entre 200 et 300 casseurs (selon les chiffres de la police) se sont réunis en marge d'un rassemblement "Black lives matter" à Liège. La police a dû faire usage de gaz lacrymogènes contre les casseurs qui avaient lancé des pavés, des panneaux de signalisation, des chaussures et des bouteilles de verre en direction du cordon policier établi autour de la place Saint-Lambert. L'hôtel de ville avait également fait l'objet de jet de pavés. Des vitres de l'édifice ont été cassées. Une dizaine d'interpellations ont déjà eu lieu lors desquelles 36 policiers ont été blessés au total. 

L'usage de la force est disproportionné

Au micro de Fabrice Grosfilley, Raoul Hedebouw a réagi à ces émeutes. "D'une part, je les regrette. Je ne comprends pas comment on peut vouloir faire passer un message en cassant et en pillant. Je pense à tous ces commerçants", a-t-il commencé. Dans le même temps, le porte-parole national du PTB a insisté sur le fait que ces violences ne devaient pas occulter les revendications de la manifestation 'Black Lives matter'.

Raoul Hedebouw explique que l'action de ces centaines de casseurs ne doit pas être mise en relation avec les revendications des manifestants. "Ce que je regrette surtout, c'est que les actes de vandalisme ne permettent pas d'entendre le message. Le message c'est de dire que lundi passé, sur la place Saint-Lambert, quelque chose de grave s'est passé: l'arrestation de cette aide-soignante d'origine africaine. C'est une aide soignante qui vient donner un coup de main à quelqu'un. L'usage de la force est disproportionné", a-t-il affirmé. 

Dans toute la société, le racisme est présent.

Pour le porte-parole du PTB, il est important d'écouter "la vraie révolte". "Le message est bousillé mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas un fond et une vraie révolte derrière. Je vois qu'il y a un problème de racisme dans une partie de la police. Dans toute la société, le racisme est présent. Que ce soit en matière de logement, d'emploi", a-t-il martelé. 

Raoul Hedebouw, les organisateurs de la manifestation 'Black lives matter' ne doivent pas être tenus pour responsables. "Ils étaient complètement débordés. Ce ne sont pas eux qui sont à la base de cela", lance-t-il. 

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