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Quand Francken s'attire les foudres de l'opposition en évoquant un vocabulaire surprenant

L'incrimination portée mercredi contre les institutions belges et européennes par le secrétaire d'Etat Theo Francken en usant d'un vocabulaire peu commun a choqué l'opposition francophone qui se demande jusqu'où le laissera-t-on agir de la sorte.

"L'hypocrisie est la vaseline de la rue de la Loi et du rond-point Schuman", a estimé mercredi sur la VRT Theo Francken, réagissant à la polémique née de ses propos de la veille lors d'une réunion européenne. Le commissaire européen à la Migration Dimitris Avramopoulos avait rétorqué que "le modèle australien ne serait jamais suivi en Europe" et précisé qu'il n'y aurait pas de "push-backs" vers l'Afrique du Nord, autant de pistes défendues quelques instants plus tôt par le secrétaire d'Etat N-VA. M. Francken assure que le commissaire européen s'est déjà rendu en Tunisie pour aborder ces questions.

Venant de l'opposition francophone, les appels au MR et au premier ministre Charles Michel se multiplient, le PS exigeant un "sursaut moral et éthique" du gouvernement et réitérant sa demande de débat urgent au parlement. Le premier ministre est en principe attendu demain jeudi à la Chambre pour la traditionnelle séance hebdomadaire des questions parlementaires.

Mais selon l'agenda du groupe Bilderberg, forum rassemblant de grands influenceurs américains et européens, Charles Michel participe demain jeudi à la journée de lancement d'un séminaire que le groupe tient trois jours à Turin. La séance plénière de la Chambre sera avancée à 13h30, a-t-on appris mercredi soir.

Sur les bancs d'Ecolo, alors que Jean-Marc Nollet se demande si Theo Francken ne prépare pas sa sortie du gouvernement, la coprésidente Zakia Khattabi s'interroge sur ce que sera la nouvelle réaction du MR, prompt à accuser l'opposition de jeter de l'huile sur le feu. Pour Georges Dallemagne (cdH), l'attaque des institutions fédérales belges et des institutions européennes est "sans précédent historique de la part d'un membre du gouvernement".

Sa cheffe de groupe Catherine Fonck estime qu'"on n'est plus au degré zéro de la politique mais au 36e dessous". Parlant de "mépris envers les institutions, envers ses collègues, envers le Premier ministre (...)", Julie Fernandez se demande ce que "le secrétaire d'État va devoir faire pour que le MR se réveille".

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