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PS 1er parti francophone, Vlaams Belang 2e en Flandre: "Nos réalités S'ÉLOIGNENT" conclut De Wever

Les négociations pour former un gouvernement fédéral belge s'annoncent très difficiles entre un nord du pays plus que jamais nationaliste et à droite et un sud où le PS reste la première formation politique malgré une baisse par rapport à 2004. "Nos réalités s'éloignent de plus en plus", observe Bart De Wever, président de la N-VA.

Les élections fédérales et régionales ont donné des résultats contrastés entre le nord et le sud du pays. En Wallonie et à Bruxelles, le PS reste le premier parti. Mais les socialistes, comme les libéraux qui terminent seconds en Wallonie et sans doute 3es à Bruxelles, enregistrent une baisse par rapport aux élections de 2014. Derrière suivent Ecolo et le PTB, les deux partis sont en forte progression en Wallonie et à Bruxelles. La victoire écologiste est plus marquante dans la partie francophone du pays mais Groen progresse également en Flandre. Le PTB progresse aussi dans les trois Régions du pays et enverra pour la première fois des députés néerlandophones. Le cdH limite la casse en Wallonie alors qu'à Bruxelles la chute est rude. Défi reste table dans la capitale. Le Parti populaire perdrait son unique siège.

La bataille de la plus grande famille politique se joue entre socialistes et libéraux. La coalition suédoise (MR, CD&V, Open Vld et N-VA) qui a dirigé le pays pendant 5 ans n'a plus de majorité, même avec l'appui du cdH. 

> RÉSULTATS PRINCIPAUX DES ELECTIONS REGIONALES EN WALLONIE ET À BRUXELLES

En Flandre, les résultats donnent un recul de la N-VA au détriment du Vlaams Belang. Le premier journal du pays, Het Laatste Nieuws parle d'un "zwarte zondag", un "dimanche noir". On avait plus vu "un mouvement d'une telle ampleur depuis 1936", a estimé Rudy Demotte sur le plateau de RTL INFO. Le Vlaams Blok avait déjà réalisé 24% aux élections de 2004, a nuancé notre politologue Pascal Delwit.

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(Par élection, circonscription, commune, candidat)

La question qui prédominait dimanche soir en Flandre était de savoir si la N-VA accepterait de former un gouvernement avec l'extrême droite, c'est-à-dire de rompre le "cordon sanitaire". Bart de Wever n'a pas répondu clairement, indiquant qu'il avait un seul véto, celui contre Ecolo et le PS. Justement, la seconde question, pour la Belgique dans son ensemble, est de savoir comment une Flandre plus que jamais nationaliste et penchée à droite trouvera un terrain d'entente avec des francophones placés à gauche pour composer un gouvernement fédéral. "Le Roi va devoir prendre des Daflagan", concluait avec ironie Bart De Wever.

La Flandre n'est pas le seul endroit où l'extrême droite a progressé. Les élections européennes ont connu une poussée de l'extrême droite dans de nombreux pays.

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