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Remonté contre Charles Michel, Raoul Hedebouw (PTB) lui lance un défi: "Qu'il vive un mois avec 1.011€ et puis qu'il vienne justifier sa mesure"

Le porte-parole du Parti du Travail de Belgique critique vivement les mesures concernant l'emploi prises par le gouvernement fédéral.

Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB, était l'invité de Marin Buxant ce jeudi matin. Il a défié Charles Michel au moment d'évoquer les 219.000 emplois que le gouvernement fédéral se targue d'avoir créés.

"Ah non, je ne dis pas bravo. C'est pour ça que Charles Michel s'est énervé au parlement en disant que j'étais un populiste. Je lui avais démontré, chiffres ONSS à l'appui, que deux-tiers des emplois ne sont pas des temps-plein. Le problème, c'est qu'on est en train d'introduire le modèle allemand en Belgique. Charles Michel est en train de faire bosser des gens avec des 2/3-temps, des 1/2-temps. Des gens qui vont travailler, mais qui n'auraient pas assez pour vivre. De plus, le gouvernement Michel décide d'accélérer la dégressivité du chômage, c'est-à-dire de passer plus vite à 1.011€ par mois car soi-disant les gens vont chercher plus vite du boulot. Que les auditeurs l'entendent: 1.011€ par mois. Je défie tous les ministres aujourd'hui: viviez 1 mois avec 1.011€ et puis vous reviendrez défendre cette mesure. Je défie Charles Michel sur BEL RTL: un mois à 1.011€ et il vient justifier devant les auditeurs de BEL RTL sa mesure. On va entendre de ses nouvelles".

Le PTB dans 25 communes ?

Le porte-parole du PTB a également évoqué les prochaines élections communales. "Le PTB va présenter des listes dans 25 communes, mais il reste deux semaines pour finaliser ces listes. Notre grand objectif, c'est de percer dans des villes où nous n'existions pas encore: Ath, Tournai, Verviers, Namur, Bruxelles 1000, etc...".

Gouverner dans les communes, au sein de coalition, "ce serait une bonne chose" pour le Parti du Travail de Belgique. "Mais avec qui ? Pas avec le MR, ni le cdH… Il faudra aller chercher dans des partis comme Ecolo et le PS, à partir du moment où ils sont prêts à faire une rupture. Et là ça n'est pas évident. Quand on regarde les grandes villes wallonnes, on applique à peu près partout cette même culture du city-marketing, etc".

Difficile de cohabiter, même avec le PS

Donc par exemple, même à Liège avec Willy Demeyer (PS), "ne tournons pas autour du pot, ça serait difficile". "Je ne trouve pas qu'il ait mené une politique de gauche à Liège, mais une politique centriste. Regardez la politique du logement: le plus grand projet, ça va être l'éco-quartier de Coronmeuse. Sur le papier, tout est très chouette. Sauf que sur les 1.350 logements et les 4.000 personnes concernées, 90% sera du logement de standing. Et ça, ça ne va pas. A Liège, on a besoin de logements accessibles. C'est l'un des problèmes de Willy Demeyer: il a été à Cannes voir des promoteurs qui ne pensent qu'à vendre des mètres carrés, et à les vendre plus cher". Clairement, "le PTB veut une rupture avec ça".

Et à Charleroi ? "Je ne sais plus quoi penser avec M. Magnette. Lundi, il dit qu'il est chaud boulette pour aller avec le MR. Lors des 48h des bourgmestres, il a dit plutôt Ecolo-FDF. Et ce matin il n'exclut pas au niveau du PTB. Moi, je veux un débat sur le fond, sur des idées, sur des postes comme le parking payant dans le centre de Charleroi. Pour le PTB, non, on ne peut pas continuer avec ça. Deuxième problème: le logement, et l'état délabré de la Sambrienne (logements sociaux, NDLR) où des milliers de gens vivent. Le bilan de M. Magnette est déplorable à ce niveau".

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