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Retour des tensions communautaires: Charles Michel malmené par l'opposition, qui le traite de marionnette

Olivier Maingain (DéFI) a déclaré à la Chambre que le président de la N-VA, Bart De Wever, dictait sa ligne au gouvernement. "Un gouvernement De Wever-Malvira", a-t-il ironisé. Les tensions communautaires sont de retour.

"Il n'y aura pas de réforme de l'Etat jusqu'en 2019", a répété jeudi le Premier ministre Charles Michel à la Chambre en réponse à des questions de Catherine Fonck (cdH) et Olivier Maingain (DéFI). Des élections auront lieu ensuite, en vue desquelles chaque parti préparera son programme.

Les députés ont non seulement mis en cause l'annonce par la N-VA de la relance de ses travaux visant une émancipation de la Flandre mais aussi l'entretien qu'aurait accordé le vice-Premier ministre Jan Jambon à la coupole européenne des partis séparatistes dans son cabinet. Une visite privée, rendue par des amis, avait-on alors expliqué au cabinet du ministre.


Le Premier se défend

Ce n'est pas la première fois que M. Michel est interpellé au parlement à propos de déclarations ou fréquentations de ses ministres N-VA. Fidèle à son habitude, il a rappelé que l'accord de gouvernement, conclu il y a quinze mois, ne contenait aucun chapitre de nature institutionnelle, une première en 20 ans.

Il a également évoqué le débat relancé il y a quelques mois dans les partis francophones autour de l'avenir de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de nature institutionnelle lui aussi mais qui n'a pas suscité autant de réactions de l'opposition.


Charles Michel traité de marionnette

"Vous n'entendez rien, vous ne voyez rien et vous ne dites rien", a regretté Mme Fonck.

"Vous avez laissé votre ministre franchir une ligne", a accusé pour sa part M. Maingain d'après qui le président de la N-VA, Bart De Wever, dicte sa ligne au gouvernement. "Un gouvernement De Wever-Malvira" (du nom de la marionnette de la RTBF), a-t-il ironisé.

Le PS a exhorté mercredi le Premier ministre à rappeler son partenaire de majorité à l'ordre. Il n'est toutefois pas intervenu sur le sujet en séance plénière et s'est concentré sur deux sujets concrets, illustratifs à ses yeux d'un démantèlement de l'Etat, a-t-il expliqué: la SNCB et les économies dans la sécurité sociale.

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