Accueil Actu

Robert Vertenueil tire à boulets rouges sur l'exécutif de Charles Michel

(Belga) Le secrétaire général de la FGTB Robert Vertenueil a vertement critiqué, lundi dans son discours du 1er mai, la "politique rétrograde" menée par le gouvernement fédéral.

"Je prends la parole aujourd'hui au nom de ces milliers de travailleurs qui subissent durement les mesures injustes et dogmatiques de ce gouvernement des riches", a-t-il déclaré devant des militants du syndicat socialiste et des personnalités politiques de gauche rassemblés à Namur. M. Vertenueil a notamment estimé que l'équipe de Charles Michel, "à la solde du capital et des grosses fortunes", s'employait à détruire les pensions des travailleurs. "Si Daniel Bacquelaine (le ministre des Pensions, ndlr) pense que je dis des bêtises, qu'il accepte de venir en débattre avec moi", a-t-il lancé. Au-delà des pensions, tous les pans de la vie active sont matraqués, a estimé le secrétaire général du syndicat socialiste. "Il nous faudra peut-être une génération pour réparer la casse sociale organisée par ce gouvernement", a-t-il averti, avant d'appeler les militants à continuer à défendre la sécurité sociale, mais aussi les services publics. "Un service public doit être performant et pas rentable. C'est précisément cela qui fait la différence entre le public et le privé", a-t-il rappelé au gouvernement, qu'il accuse de tenter "d'étouffer les services et les entreprises publics" afin de préparer des arguments qui conduiront à leur privatisation. Lors de son intervention, M. Vertenueil s'est enfin inquiété d'un affaiblissement de la démocratie en Belgique. "Le gouvernement des droites, s'alignant ainsi sur une tendance qu'on peut remarquer un peu partout en Europe, s'attaque petit à petit, insidieusement, à des fondements de notre démocratie", a-t-il dénoncé. "À ce gouvernement de nantis, je lui adresse un message très clair. S'il continue à s'attaquer à nos pensions et aux droits des travailleurs, il nous trouvera toujours sur son chemin. Il n'y a pas de résignation. Il n'y aura pas d'essoufflement", a martelé Robert Vertenueil. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous