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Un gouvernement N-VA - PS et le confédéralisme, sinon la fin de la Belgique en 2019?

Le président de la Chambre, Siegfried Bracke, n'exclut pas de voir le PS et la N-VA face à face à une table de négociation à l'issue des prochaines élections. Mais, fidèle au credo de son parti, il précise qu'il s'agira d'y parler de confédéralisme.

Notre dernier Grand Baromètre RTL-Ipsos-Le Soir du 8 juin sur les intentions de vote lors des prochaines élections législatives de 2019 laisse à penser que la coalition suédoise actuelle n'aura plus de majorité, même avec l'appoint du cdH. La majorité actuelle aurait en effet 70 sièges alors qu'il en faut 76 pour gouverner. Toute autre formule semble également très compliquée, à moins de faire revenir le PS et la N-VA à la même table. "Il faut toujours s'attendre à l'inattendu. Imaginons que ces chiffres soient les vrais chiffres. Il faudra quand même faire quelque chose. A ce moment, il faudra revenir à la table pour voir ce qu'on peut faire", a expliqué Siegfried Bracke dans l'unique débat politique en télévision francophone du weekend, "C'est pas tous les jours dimanche" sur RTL-TVI.

Les nationalistes flamands disent et répètent depuis longtemps qu'ils n'entendent pas discuter avec les socialistes, si ce n'est pour faire advenir un modèle confédéral. "On ne va pas faire exploser le pays et ce sera peut-être le moment d'avoir un débat sur le confédéralisme", a ajouté le président de la Chambre qui a précisé la méthode qu'il préconisait: tout scinder avant que Flamands et francophones s'accordent sur ce qu'ils veulent encore faire ensemble.

Peu après, dans l'émission L'Invité également sur RTL-TVI, le président du PS n'a pas souhaité s'exprimer sur ce scénario. "On parle d'élections qui auront lieu dans un an. D'ici là, le monde aura changé à maintes reprises", a déclaré Elio Di Rupo. Mais aux yeux du chef de groupe PS à la Chambre, Ahmed Laaouej, il lui apparaît impossible de constituer un gouvernement avec un personne "d'extrême-droite" comme Theo Francken.

Le président des socialistes se garde de son côté de qualifier la N-VA de parti d'extrême-droite. Il parle de "droite extrême". "La N-VA a pour obsession de prendre des électeurs à l'extrême-droite. C'est l'obsession de De Wever depuis longtemps", a affirmé M. Di Rupo. La N-VA trop à droite pour le PS, mais le PS trop à gauche pour la N-VA, donc impossible de gouverner après 2019? L'Italie vient de montrer que tout est possible, avec son alliance entre extrême-droite et antisystèmes désormais à la tête du pays.

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