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Jean-Marc Nollet, co-président d'Ecolo, reste confiant sur la sortie du nucléaire: "Tous les signaux sont au vert"

Le co-président d'Ecolo, Jean-Marc Nollet était l'invité de Bel RTL ce matin. Il répondait aux questions de Fabrice Grosfilley et revenait sur la décision que le gouvernement fédéral doit remettre dans le courant du mois de novembre concernant la fermeture partielle ou totale des réacteurs nucléaires belges à l'horizon 2025. Peu émettrice de CO2, l'énergie nucléaire est régulièrement présentée comme une alternative idéale pour remplacer les combustibles fossiles dans la production d'électricité, mais "la réalité est plus complexe", souligne un nouveau rapport du Conseil supérieur de la Santé. 

Fabrice Grosfilley: Le Conseil supérieur de la Santé (CSS) estime dans un rapport que prolonger les centrales nucléaires, ne serait pas satisfaisant sur les plans environnementaux, éthiques et sanitaires. Ce rapport tombe-t-il bien au moment où il faut faire pression sur la question de prolonger ou pas les centrales?

Jean-Marc Nollet: Comme vous l'avez dit, ce rapport indépendant, n'est pas rien. Le Conseil supérieur de la Santé - soit des gens qui réfléchissent à notre santé - nous disent que le nucléaire est dangereux. Le nucléaire, c'est pas seulement le risque terroriste, c'est aussi le risque des déchets, de la prolifération.  Le risque de l'accident grave, y compris chez nous. On a un peu trop souvent oublier ces éléments-là. Et je trouve que le rapport du Conseil supérieur de la Santé tombe effectivement au bon moment.

Fabrice Grosfilley: Donc vous n'êtes toujours pas pour la prolongation des centrales nucléaires. Mais vous connaissez l'argument des libéraux: ne pas prolonger ces deux centrales, cela veut dire remplacer par du gaz et cela signifie alourdir notre facture climatique.

Jean-Marc Nollet: J'invite les libéraux à lire le rapport du Conseil supérieur de la santé puisque même sur cette question-là, ils nous disent que l'arrêt est possible à un coût limité, y compris du point de vue de CO2, qui plus, ce CO2 est compensé par la fermeture de centrales au charbon, bien plus polluantes en Allemagne, en Pologne et ailleurs. Donc tous les signaux sont au vert pour décider la fermeture des centrales nucléaires au mois de novembre: on a Engie qui ne veut plus prolonger son nucléaire. On a la commission européenne qui a marqué son accord pour la proposition de la ministre Vanderstraeten. On a un accord de gouvernement qui est clair et surtout, on a des opérateurs qui ont déposé des propositions pour des alternatives. Donc tous les signaux sont au vert. Il reste la décision politique à prendre à la fin du mois de novembre.

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