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Ce matin sur Bel RTL, dans sa chronique "90 secondes pour comprendre", Frédéric Moray a retracé le parcours de Stéphane Moreau. C'est sans lui qu'aura lieu ce soir le premier conseil communal d'Ans depuis le déclenchement de l'affaire Publifin.
Premier conseil communal à Ans depuis le début de l’affaire Publifin sans le bourgmestre, Stéphane Moreaux, toujours souffrant. L'homme de 52 ans est né à Paris, et a grandi à Alleur dans la commune d’Ans, chez ses grands-parents maternels. C’est là que tout a commencé pour lui, il l’explique très bien sur son site internet. Sa passion pour la politique lui a été transmise par son grand-père, déjà conseillé communal.
Cheminot, comme le père de Michel Daerden, on trouve là un premier lien entre les deux hommes. Michel Daerden est de 15 ans son aîné et Stéphane Moreau suivra ses traces. À 16 ans, il entre au PS, à 18 ans, il entame des études en sciences économiques avant de se rediriger vers la science politique. Il sera élu conseiller communal en 1989. À 26 ans, 4 ans plus tard il devient échevin.
Mais pourquoi ce personnage est-il aussi énigmatique ?
Parce que contrairement à beaucoup d’hommes politiques, Stéphane Moreau ne cherche pas la lumière des médias. Au contraire, il travaille dans l’ombre. Pourtant, on le sait présent partout en région liégeoise. La preuve, c'est tous ses mandats: il en a 19, dont 8 rémunérés, la plupart dans des intercommunales ou groupements publics.
En 2005, il devient le directeur de l’association liégeoise d’électricité, devenue aujourd’hui Nethys. C’est là qu’il assoit sa puissance.
Avant cela, en 2001, le parti socialiste lui avait confié la responsabilité des désignations dans les intercommunales. On imagine que c’est là qu’il a pu développer son réseau de contacts et ses amitiés politiques.
Un homme de pouvoir, un homme ambitieux également...
La preuve en 2011, lorsqu’il détrône son mentor Michel Daerden à la tête de la commune d’Ans, cela lui vaudra le surnom de Brutus.
Célibataire, Stéphane Moreau aime l’argent: c’est en véritable capitaine d’industrie qu’il mène son entreprise ... pourtant publique. Il n'hésite pas, on le sait désormais, à justifier un salaire de 960.000 € brut par an.
