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Supporters de l'Union empêchés d'afficher leur anti-fascisme: une députée s'en inquiète

(Belga) La députée bruxelloise Els Rochette (one.brussels - sp.a) s'est inquiétée jeudi de l'interdiction faite selon elle par la zone de police de Bruxelles-Sud au supporters de l'Union Saint-Gilloise d'afficher sur leurs vêtements et drapeaux le message anti-fasciste auquel ils sont historiquement attachés. Elle a décidé d'interpeller à ce sujet le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS).

Selon celle qui est également supportrice de la Royale Union Saint-Gilloise, club qui officie en Division 1B, les supporters de ce club ont dû retirer leur drapeau, le 11 janvier dernier, à l'occasion du match Union-OHL, par ordre de police. D'après l'élue socialiste, un ordre avait déjà été donné en ce sens l'automne dernier. Pour se justifier, la police parle de provocation, dit-elle. Mme Rochette a souligné que ce club de football qui se produit au stade Marien depuis un siècle est riche d'une longue tradition caractérisée par une ambiance familiale et l'attitude antiraciste clairement affichée par ses supporters. Cette tradition comprend notamment des drapeaux antifascistes et un slogan officieux: "Toute ma vie unioniste antifasciste" (ndlr: repris par ailleurs dans un des chants de supporters). "Les supporters de l'Union sont un exemple à suivre pour de nombreux autres clubs en Belgique ou à l'étranger. Les cris de singe ou autres comportements racistes de ce genre, dont Lukaku a notamment été victime il y a peu en Italie, sont parfaitement inimaginables à l'Union. Symbole et partie de l'identité du club, l'antifascisme est un signe de tolérance. Il signifie que tout le monde est bienvenu dans le stade, sauf les racistes et les fascistes", a commenté Els Rochette. "Faut-il comprendre qu'un drapeau appelant à la violence ou arborant une croix gammée doit être traité de la même manière que ce message antifasciste? C'est incompréhensible et parfaitement inacceptable", a-t-elle encore dit. Els Rochette (one.brussels) a décidé d'interpeller le ministre-président bruxellois pour qu'il demande à la zone de police de Bruxelles-Sud de retirer cette interdiction au plus vite. Pour elle, le règlement de police doit être adapté si besoin pour qu'une telle situation ne se présente plus à l'avenir. L'élue socialiste estime par ailleurs qu'une formation doit être organisée par l'École Régionale et Intercommunale de Police (ERIP) sur la diversité, la discrimination, le racisme et le fascisme permettant de bien faire le distinguo entre messages de haine et appels à la tolérance. (Belga)

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