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Toujours pas de note de Di Rupo, Ecolo en position délicate: voici où en sont les discussions côté francophone

Les négociateurs sont prêts à entrer dans le vif du sujet pour former des gouvernements à la Région wallonne et à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les représentants du MR et d'Ecolo attendent une initiative d'Elio Di Rupo. Le président du PS doit leur envoyer une note de travail. Mais selon nos informations, les partenaires n'en n'ont reçu que quelques chapitres.

Elio Di Rupo se fait très discret. Pas d’apparition devant les caméras ni déclaration depuis trois semaines. Pour former de futures majorités, c'est le président du Parti socialiste qui a la main. Il travaille, mais pour les détails, on n’en saura pas beaucoup plus.

"Le travail continue dans le cadre de réunions à géométrie variable avec Ecolo et le MR. C’est une phase sensible de discussions. La volonté d’Elio Di Rupo est donc d’avancer dans la plus grande discrétion", voilà la communication écrite que nous avons reçue de Maxime Hardy, porte-parole d'Elio Di Rupo.

A l'heure où je vous parle, je n'ai pas le document en main

Pas de commentaire par contre sur la note de synthèse qui doit être déposée sur la table des trois partis concernés. Un document qui doit rassembler d'une part la note coquelicot de départ, rédigée en juin par le PS et Ecolo, et d'autres part les demandes complémentaires formulées quelques jours plus tard par les Verts, sans oublier les exigences du MR. 

Les membres Mouvement réformateur n'ont d'autre choix que de se montrer patient. "A l'heure où je vous parle, je n'ai pas le document en main. Je n'ai pas un don d'ubiquité tel que je me permettrais d'imaginer ou de penser ou de supposer ce qu'il pourrait y avoir dans la note. Ça c'est la responsabilité du président du Parti socialiste", réagit Jean-Luc Crucke, ministre wallon du Budget et figure du MR en Wallonie.


Ecolo en position délicate

Ces textes seraient transmis par chapitre. Certains auraient déjà été envoyés, mais pas l’entièreté de cette note de synthèse. Pour l’instant, l’objectif est toujours de discuter à trois, même si les Verts ne sont mathématiquement pas indispensables pour former une majorité. "Ecolo représente une force politique certaine. Donc ce résultat des élections doit, dans la mesure du possible, être respecté. Nous entendons le faire. Ceci dit, il appartient aussi à Ecolo de se positionner et de dire à moment donné: 'Dans ces conditions-là, nous ne préférons pas participer'", a commenté Jean-Paul Wahl, chef de groupe MR au Parlement de Wallonie.

Les Verts, justement, sont dans une position délicate, car ils doivent élire en septembre leurs nouveaux co-présidents. Zakia Khattabi, actuellement co-présidente, a déjà affirmé qu'elle ne se représentait pas à ce poste. Pas sûr non plus que Jean-Marc Nollet, actuel co-président, puisse à nouveau siéger. Car les règles du parti son strictes: il faut un homme et une femme, mais aussi un(e) Bruxellois(e) et un(e) Wallon(ne). Un changement de dirigeants pourrait donc influencer les discussions.

85 jours après les élections, les contacts en coulisses se poursuivent mais il n'y a donc pas encore de réelles négociations pour former un gouvernement wallon.

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