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Transports scolaires: discrimination et maltraitance évidentes

L'organisation actuelle des transports scolaires pour enfants handicapés, qui conduit certains enfants à passer plusieurs heures dans le bus par jour, est un cas évident de discrimination et de maltraitance, dénoncent jeudi le Centre pour l'Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (CECLR) et le Délégué général aux droits de l'Enfant (DGDE). A la suite de plusieurs plaintes reçues, le CECLR et le DGDE ont envoyé en juillet dernier une lettre au ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry, pour dénoncer cette situation et réitérer une série de recommandations. Pour le Centre et le Délégué général, il s'agit ici de manière évidente d'un cas de discrimination, les enfants de l'enseignement spécialisé passant beaucoup plus de temps dans les transports que ceux de l'enseignement ordinaire. Ils dénoncent également le manque d'accompagnement adapté durant ces trajets. Le DGDE dénonce "des atteintes à l'intégrité physique et psychique et des faits contraires à l'article 3 de la Convention qui demande que l'intérêt supérieur de l'enfant soit une considération primordiale dans les décisions". Il ajoute constater que certaines situations particulièrement graves "aboutissent à la déscolarisation d'enfants, en dépit de leur droit à l'éducation". Le Centre et le Délégué général proposent dès lors plusieurs recommandations, notamment une transformation structurelle et profonde de l'organisation des transports à l'occasion du nouveau contrat de gestion du TEC négocié à l'automne et la fixation par décret d'une durée maximale de trajet. (CYA)

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