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Trop de partis en Flandre selon Bart De Wever qui veut fusionner: "Peu réaliste"

Créer un grand parti de centre droit en Flandre, c'est le rêve annoncé hier par Bart De Wever, président de la N-VA.

Bart de Wever rêve d'un grand bloc "conservateur, libéral et communautaire" flamand a l'image de la CSU en Bavière (Allemagne). Il a détaillé cette idée hier dans le journal "De Zondag". Selon Bart de Wever, "il y a trop de partis actuellement, ce n’est pas sain, la Flandre va devenir ingouvernable…"

Cette fusion de la N-VA avec les centristes et les libéraux, est-elle vraiment réalisable ?

Elle est peu réaliste, d’abord si on compare les programmes, des trois partis :

- Sur le plan éthique, par exemple, le parti libéral flamand vote souvent l'inverse de la N-VA et du CD&V. Il n'est pas conservateur.

- Même problème sur le communautaire : l'Open VLD veut redonner des compétences à l'État fédéral, ligne rouge pour les nationalistes flamands.

Montrer que la N-VA prend ses distances avec le Vlaams Belang

Mais peu importe que ce soit réalisable ou pas. L'important, pour Bart de Wever, c'est moins l'idée que le signal que cette idée envoie.

Et ce signal c'est que la N-VA veut désormais se démarquer complètement du Vlaams Belang. Le président de la N-VA a pris ses distances avec l'extrême droite dans plusieurs interviews ces dernières semaines. Cette idée-ci continue de forger l'opinion.

D'ailleurs, l'idée intervient une semaine après la défaite de Theo Francken, battu dans la course à la vice-présidence du parti. Or Francken incarne la ligne dure, celle qu'on soupçonne de vouloir pactiser avec le Belang.

La N-VA en chute dans les sondages

Cette idée intervient aussi à un moment où la N-VA est en nette perte de vitesse, larguée derrière le Vlaams Belang dans les intentions de voix depuis un an dans notre Grand Baromètre RTLINFO Ipsos Le Soir. Perte de vitesse que l’on attribue à la trop grande proximité, ces dernières années, entre N-VA et le rival d’extrême droite.

Trop de partis rend les formations de gouvernement plus lentes

Pour le reste, Bart De Wever a raison sur le diagnostic, l'éparpillement des voix est un des problèmes qui mine la formation des gouvernements. C'est ça qui a conduit à un record de lenteur pour former le gouvernement flamand en 2019. Le gouvernement régional wallon avait été, au passage, victime des mêmes symptômes.

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