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L'administration Trump demande des explications sur l'affaire des visas qui éclabousse Francken

Dans une lettre adressée au gouvernement fédéral belge, l'administration américaine de Donald Trump demande des explications sur les visas humanitaires que l'ex-secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA) a octroyés via des intermédiaires à 1.502 ressortissants syriens. C'est ce que rapportent samedi Het Belang van Limburg, Gazet van Antwerpen et Het Nieuwsblad. Joint par notre rédaction Didier Reynders réagit: "J’étais un peu étonné ce matin d’apprendre que j’ai reçu une lettre de Donald Trump, ça ne m’arrive pas tous les jours. Je n’ai pas reçu de courrier de Donald Trump. Je viens de passer deux jours à Washington où nous avons eu des conversations avec le secrétaire américain et nous n’avons à aucun moment abordé ce sujet." En revanche, le ministre des Affaires étrangères parle bien d'une demande de l'administration trump au sujet des visas:"Il y a eu une question posée par un conseiller de l’ambassade américain à Bruxelles à l’administration sur les informations données à Mme De Block au Parlement. Cette demande d’éclaircissement a été transmise au Cabinet de Mme De Block et nous verrons s'il y a des réponses fournies par la Ministre qui est en charge du dossier de la Ville et de la Migration. C’est le seul élément dont j’ai connaissance pour l’instant. Je n’ai pas connaissance d’un courrier qui m’aurait été adressé par les autorités américaines. Au moment où je vous parle, nous n’avons encore rien reçu."

"Un système alternatif"

Theo Francken est sous le feu des critiques depuis qu'il est apparu au début de l'année que des intermédiaires avaient délivré des visas humanitaires à ces 1.502 personnes. Une enquête de l'Office des étrangers a révélé que 121 Syriens sont actuellement introuvables, dont au moins 107 figuraient sur une liste de l'intermédiaire le plus connu dans cette affaire, Melikan Kucam (N-VA). Dans un courrier envoyé au ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR), le gouvernement américain demande aujourd'hui des éclaircissements. Donald Trump n'est pas un partisan de la politique européenne d'immigration. Voir la Belgique avoir recours à un "système alternatif" pour des ressortissants syriens qui disparaissent ensuite des radars n'enchante pas les Américains. D'autant plus que la Belgique est l'un des 50 pays "privilégiés" dont la population ne doit pas acquérir de visa pour se rendre aux Etats-Unis.

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