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Un complot des Francophones, un parti qui critique des affiches en arabe qu'il a collées lui-même: le point sur la campagne en Flandre

Comme chaque vendredi dans le RTL INFO 19H, nous avons jeté un coup d'oeil sur ce qui a fait l'actualité en Flandre. Avec cette fois une attention particulière pour la campagne électorale. Au menu: le score élevé du Vlaams Belang dans notre Grand Baromètre, l'enregistrement sonore de Bart de Wever, avec le mot "razzia" qui ne résonne pas de la même faon au Nord et au Sud du pays.

Un enregistrement.... et un mot, "razzia", qui ont eu un écho bien différent chez les Flamands. "Chaque bourgmestre devrait pouvoir faire cela. Naturellement du côté francophone, c'est perçu tout à fait autrement. Le mot razzia et surtout l'atmosphère joyeuse dans laquelle ces mots sont dits éveillent des souvenirs d'un tout autre genre", a commenté Noël Slangen, journaliste politique sur VTM, la chaîne privée flamande.


Groen s'indigne

Au Nord du pays, on y a entendu le président des Verts, possible Premier ministre, s'indigner. "Surtout la manière dont De Wever en parle comme entre amis, on voit que la différence avec le Vlaams Belang est de plus en plus faible. Ce n'est pas notre Flandre. Cela nous renforce dans notre conviction pour dimanche qu'il faut un tsunami d'espoir, d'humanité et de lien", a réagi Kristof Calvo, tête de liste à Anvers pour le Parlement fédéral.


L'enregistrement de Bart De Wever, une manœuvre francophone?

Pour le reste, l'apparition de cet enregistrement de 2016 cinq jours avant le scrutin est présenté comme une possible manœuvre des médias francophones et plus particulièrement du service public. "Ce n'est pas un hasard si cela sort aujourd'hui du côté francophone. Comme par hasard ce matin, le président du CDH excluait toute alliance avec la NVA. Vous sentez vraiment que les Wallons mettent la pression sur les partis flamands pour qu'ils fassent une coalition sans la N-VA", a expliqué le journaliste politique Noël Slangen.


Francken toujours à la Migration selon De Wever

Et si les indépendantistes sont de nouveau au gouvernement, Bart De Wever confiera une fois encore l'Asile et la Migration à Theo Francken. "Oui bien sûr. Il connait parfaitement le ministère. Et puis il est très très bon. Personne n'a jamais fait mieux que lui en matière d'arrestation de criminels illégaux", a indiqué Bart De Wever, président de la N-VA, bourgmestre d'Anvers et candidat au Parlement flamand.


Ministre-présidence flamande: De Wever ou Crevits?

Et tant qu'on parle de gouvernement... Un regard sur le possible futur ministre-président de la Flandre. A moins que ce ne soit une présidente? Car 54 % des Flamands voudraient être dirigés par Hilde Crevits, chrétienne-démocrate, actuellement ministre flamande de l'Enseignement, contre 46% pour le bourgmestre d'Anvers.


L'extrême-droite prête à bondir

La menace pour De Wever, elle vient aussi de l'extrême droite. Moribond il y a 5 ans, le Vlaams Belang revient en force dans le Grand Baromètre avec 15%, soit le troisième parti de Flandre derrière la NVA et les sociaux Chrétiens. 1 jeune flamand sur 4 de moins de 24 ans se dit séduit par le Vlaams Belang. "Je me dirige de plus en plus vers l'extrême droite. Car il y a de plus en plus d'incidents dans le vivre ensemble. On sent que les temps ont changé. Il faut une vraie politique. L'extrême droite apporte des réponses claires", a réagi un jeune auprès de VTM.


Un coup de com' qui choque

Une extrême droite aux pratiques pour le moins douteuses... Sa figure emblématique a par exemple invité la presse alors qu'il collait des affiches stop sur la devanture d'un bar à chicha d'Anvers. "Non ce n'est pas de la provocation. La provocation, elle est en-dessous. Ce sont ces inscriptions en arabe dans nos rues", a expliqué Filip Dewinter, tête de la liste à Anvers du Vlaams Belang pour le Parlement flamand.

Sauf que c'est l'extrême droite elle-même qui a collé ces affiches en arabe. La devanture n'était qu'en néerlandais. Son propriétaire n'en revient pas. "J'ai dit à Filip Dewinter : 'Mais que faites-vous ?'. Il m'a dit: 'Non c'est enlevé!'. Et c'est encore plus propre qu'avant", a confié un riverain.

Et voilà la dernière semaine de campagne qui s'achève en Flandre.

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