Accueil Actu

Une Belgique ingouvernable: c'est l'un des trois pires moments de notre histoire, et on ne dit rien...

La formation laborieuse d'un nouveau gouvernement fédéral vient de passer un cap historique, depuis quelques jours (12 octobre). Nous sommes en effet en train de vivre l'un des trois pires moments de notre Histoire politique. Le troisième record de lenteur dans la formation d'un gouvernement, après le gouvernement Verhofstadt 3 (194 jours, en 2007), et le gouvernement Di Rupo (541 jours, en 2011).

Depuis le 12 octobre, nous avons en effet dépassé le temps qui avait été nécessaire à la formation du gouvernement Michel de 2014 (139 jours). Ce 19 octobre, nous en serons à 146 jours écoulés depuis les élections, dans le flop-3 belge.

Pourtant, alors que les précédentes négociations difficiles avaient donné lieu à des manifestations pour l'unité de la Belgique, des drapeaux aux fenêtres, une mobilisation de la société civile, des inquiétudes dans l'opinion publique, cette fois, rien.

Les difficultés politiques de notre pays semblent se banaliser. Et cette banalisation vient du fait que les crises ne sont succédé ces dernières années. Les 5 négociations qui ont trainé le plus longtemps pour former des gouvernement remontent toutes à moins de 12 ans (Verhofstadt 2007, Di Rupo 2011, Michel 2014, Flandre 2019, Fédéral 2019). Alors que dans les années 70 et 80, la Belgique se distinguait surtout par des gouvernements rapidement formés, mais moins stables et appelés à rapidement démissionner, ce sont désormais surtout les négociations pour trouver un accord de gouvernement, qui posent des difficultés.

A noter que si la Belgique avait battu le record du monde de la formation d'un gouvernement la plus lente, en 2011, avec 541 jours sans gouvernement, ce record ne lui appartient plus. En juillet 2018, la province d'Irlande du Nord s'est emparé du titre, et n'est pas prête de le lâcher : les Nord-Irlandais n'ont pas de gouvernement depuis deux ans et demi, et les négociations ne sont toujours pas abouties, à cause du Brexit.

À lire aussi

Sélectionné pour vous