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Une charte école pour tou.te.s afin de lutter contre l'homophobie en milieu scolaire

(Belga) Une plateforme incluant la Ligue des droits de l'enfant et plusieurs associations LGBTQI+ (Lesbienne, Gay, Bi, Trans, Queer, Intersexe et autres) présentera dans les semaines à venir aux écoles francophones une charte proposant d'agir contre l'homophobie et la transphobie en milieu scolaire. L'objectif est à terme de rendre les écoles inclusives face à la diversité des identités de genre et des orientations sexuelles.

"Le constat que l'on pose est que l'école est encore trop souvent un lieu de discriminations et donc, de souffrance", explique Jean-Pierre Coenen, président de la Ligue des Droits de l'Enfant. "À l'école, certains mots sont tabous, les insultes homophobes encore tolérées. Et l'homophobie a des conséquences importantes sur la scolarité: démotivation, absentéisme, décrochage". L'école est le lieu où l'on forme les citoyens et l'homophobie un problème éducatif - on ne naît pas homophobe -, il doit donc être traité par le système éducatif, postule la Ligue. La Ligue des Droits de l'Enfant et les associations LGBTQI+ ont donc mis en commun tant leur expérience respective que leurs besoins pour élaborer une charte basée sur quatre axes devant mener chaque école à devenir, par le biais d'un plan triennal, inclusive. "Nous voulons convaincre les écoles d'inclure les personnes, en les acceptant quelle que soit leur identité et en respectant leur intimité", déclare Xavier Wyns, de l'asbl Alter Visio. "Il leur faudra ensuite éduquer aux diversités et enseigner à repérer les discriminations. Dans un troisième temps, il s'agira de soutenir toutes les initiatives luttant contre les discriminations. Et enfin, les écoles devront accompagner les victimes de discrimination et sanctionner les actes discriminants de manière éducative". La méthode envisagée s'étendra sur trois ans, dit encore Xavier Wyns. "La première année, on analyse les thématiques et on se forme, la deuxième, on entreprend des démarches et la troisième, on évalue ce qui a été fait". Des pistes concrètes sont d'ores et déjà mises en avant. Notamment celle des manuels scolaires, encore souvent trop peu inclusif en matière de genre, comme le soulignent les associations Genres Pluriels et Homoparentalités. Ou encore celle des documents administratifs qui ne prennent pas en compte la diversité des situations familiales. (Belga)

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