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Une personne d'origine maghrébine ou turque sur cinq discriminée sur le marché de l'emploi en Belgique

(Belga) Une personne d'origine maghrébine ou turque sur cinq affirme avoir été victime de discrimination lors d'une recherche d'emploi en Belgique, ce qui est bien plus élevé que la moyenne européenne (12%), ressort-il des conclusions d'Unia du deuxième rapport 'EU MIDIS' de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA). Cette dernière constate ainsi une aggravation de la situation au cours de cette dernière décennie.

"Sur le marché du travail, se voir refuser une opportunité en raison des origines n'est pas acceptable", réagit Patrick Charlier, directeur d'Unia. "Avoir un emploi, ce n'est pas uniquement du travail, c'est aussi être inséré dans la société et y contribuer", rappelle-t-il. Parmi les personnes sondées, qui appartiennent toutes à une minorité, 40% déclarent qu'une telle discrimination s'est produite au cours des cinq dernières années, essentiellement sur le marché de l'emploi, relève d'ailleurs Unia. Pour faire face à cette problématique, les tests de situation ciblés (ou 'mystery calls') peuvent dès lors jouer un rôle majeur, estime l'organisation, qui plaide pour que ceux-ci soient explicitement mentionnés dans le cadre de la législation anti-discrimination. Par ailleurs, 32% des sondés ont déjà été victimes de harcèlement en Belgique en raison de leur origine ethnique ou migratoire, là où la moyenne européenne est de 24%, pointe le Centre interfédéral pour l'égalité des chances. Unia recense malgré tout quelques données positives de ce rapport de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne. Ainsi, plus de 73% des personnes interrogées se sentent fortement attachées à la Belgique, alors que la moyenne européenne en la matière est de 67%. "Le sentiment d'attachement est un pilier fondamental pour se sentir un véritable citoyen", reconnaît Patrick Charlier. Enfin, les sondés en Belgique savent mieux où ils peuvent se plaindre en cas de discrimination que dans d'autres pays. Ils sont en effet 48%, contre 38% en moyenne en Europe, à savoir qu'ils peuvent contacter Unia lorsqu'ils vivent de telles situations. Pour établir ce rapport, l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne a interrogé 25.515 personnes dans les 28 États membres de l'UE, dont 1.339 en Belgique. Il s'agissait de répondants ayant des racines nord-africaines et turques des première et deuxième générations. (Belga)

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