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Le ministre de la Justice veut libérer les détenus six mois en avance: et les criminels les plus dangereux ?

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a préparé une loi qui permettra systématiquement aux détenus, jusque la fin 2024, d'être libérés six mois avant la date de fin prévue de leur peine, sous certaines conditions. Ceci pour lutter contre la surpopulation carcérale, écrivent plusieurs journaux flamands ce mercredi. Les criminels les plus dangereux, tels que terroristes et délinquants sexuels, par exemple, sont exclus du projet.

Pas automatique 

D'après le porte-parole du ministre, cette mesure n'est pas automatique. Il s'agit d'une faveur accordée à certains prisonniers. Parmi les conditions à respecter, il faut que cette libération anticipative ne soit pas source d'inquiétude pour les victimes. Le directeur de la prison peut donc donner cette faveur si le détenu dispose de moyens de subsistance suffisants et s'il a une résidence permanente. 

Cette mesure avait déjà été appliquée pendant la crise du coronavirus pour préserver les prisons, ce qui avait conduit à la libération de quelque 200 détenus en 2020. Le gouvernement devrait décider vendredi de remettre le couvert jusqu'à la fin 2024. La Chambre devra ensuite approuver la loi.

Un nombre de détenus record 

La surpopulation reste croissante dans les prisons. Une série de mesures avait permis de réduire le nombre de détenus à environ 9.500, mais le nombre de détenus a de nouveau augmenté pour atteindre exactement 11.134 - l'un des chiffres les plus élevés jamais enregistrés et environ 1.600 de plus que le nombre de places disponibles.

De plus en plus de prisonniers sont libérés de manière anticipée. Alors que 77% des détenus condamnés à trois ans ou plus ont purgé au moins la moitié de leur peine en 2017, ce chiffre est tombé à 69 % l'an dernier. La baisse chez les détenus purgeant au moins les deux tiers de leur peine est encore plus prononcée : de 66 % en 2017 à 54 % l'an dernier. 

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