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Visite de MM. Michel et De Croo au Sénégal - "Le développement, un travail de synergies et collaborations entre différents acteurs"

(Belga) Le Sénégal connaît une croissance économique fulgurante, mais cet élan bénéficie principalement à Dakar et ses environs. L'intérieur du pays reste largement touché par la pauvreté. "Le développement ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un travail de longue haleine et de synergies et collaborations entre différents acteurs", commente le directeur de l'agence belge de développement (Enabel) au Sénégal, Michel Françoys, en marge de la mission des Premier et vice-Premier ministres belges dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Véhiculés en convoi sur plus d'une centaine de kilomètres de route bordée par des plaines arides à la végétation clairsemée et des villages aux maisonnettes de tôle, MM. Michel et De Croo ont eu l'occasion de visiter jeudi des parcelles dédiées au maraîchage biologique à Ndoyène, dans le centre-ouest du Sénégal. Dans cette commune rurale, où la pluie n'est plus tombée depuis le mois d'octobre, Enabel a pris en charge la construction de bassins de rétention d'eau et de valorisation de forages. En collaboration avec les associations locales, les ONG belges Notre Terre et Broederlijk Delen ont ensuite apporté leur expertise en matière de maraîchage et de commercialisation des produits cultivés. D'un coût total de 11 millions d'euros, le projet a permis à toute une communauté de "nourrir les membres des familles et scolariser les enfants", explique l'une des bénéficiaires. "C'est un bel exemple de collaboration entre les différents acteurs de la coopération", ajoute Michel Françoys, selon qui des fonds européens doivent compléter l'enveloppe budgétaire afin de créer de l'emploi durable à partir de ces parcelles et ainsi limiter l'émigration. Une petite centaine de kilomètres plus loin, à Merina Dakhar, la Belgique soutient également une centrale où s'alignent quelque 92.000 panneaux solaires sur plus de 40 hectares. La société belge d'investissement pour les pays en développement (BIO) a contribué à son financement, en accordant un prêt de 16 millions d'euros, à 5,15% sur une période de 20 ans, à ses promoteurs, principalement français. Le Sénégal n'y détient que 10% des parts. Cette centrale, dotée d'une capacité de 30 MW, complète la production d'énergie solaire du pays, qui produit au total 100 MW. Ces dernières années, le gouvernement sénégalais a placé l'approvisionnement énergétique au rang de ses priorités. A ce stade, à peine 55% de la population a accès à l'électricité. Si Enabel n'intervient pas dans ce type d'initiatives privées, "le but est de créer des synergies entre les différents instruments de développement et d'agir en complémentarité", assure Michel Françoys. Malgré une croissance économique de 6,5% en 2016 et 2017, de nombreux défis restent à relever au Sénégal, dans l'intérieur du pays en matière "d'infrastructure, d'énergie, de soins de santé et d'éducation", conclut Michel Françoys, selon qui le développement est tributaire de "nombreux paramètres, dont celui du financement". (Belga)

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