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(Belga) La secrétaire d'Etat à l'égalité des chances, Zuhal Demir, a eu dans la journée des mots très durs à l'égard de la décision prise par une école francophone de ne plus demander à ses jeunes élèves de fabriquer des cadeaux pour les fêtes des pères et des mères. Elle a finalement retiré ses propos.
"Avons-nous complètement renoncé à l'intégration? Ce n'est pas une expression de respect mais de lâcheté", avait lancé sur Twitter Mme Demir, quoiqu'elle n'exerce aucune compétence sur l'enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles. La secrétaire d'Etat ne précisait pas par ailleurs quelle catégorie de population serait le cas échéant ménagée par cette initiative. Le tweet a entre-temps été retiré. Sur sa page Facebook, Mme Demir s'en est expliquée en reconnaissant qu'elle avait réagi trop vite. "Je veux croire dans les intentions du directeur de l'école. Je retire donc le tweet. Je suis convaincue qu'il y a des solutions plus créatives que la suppression de la fête des mères", a-t-elle indiqué. Interrogé dans plusieurs médias, le directeur de l'établissement avait pourtant expliqué que la décision n'avait pas été prise à la légère mais qu'elle était le fruit d'une réflexion de deux ans. Ses classes sont composées de familles hétérogènes: monoparentales, parents décédés, parents qui ne voient plus leurs enfants, couples homosexuels, etc. La confection des cadeaux pouvait donc générer des souffrances chez certains enfants. L'idée d'un cadeau imposé par l'enseignant à l'enfant pour ses parents a paru dénuée de sens, et ce d'autant plus que l'école met l'accent sur les activités d'art plastique tout au long de l'année. Qui plus est la suppression du cadeau fait en classe n'est pas une suppression de la fête, précise-t-il. L'initiative a suscité des messages injurieux sur les réseaux sociaux et des courriels de même nature envoyés à l'école. De son côté, le cabinet de la ministre francophone de l'Enseignement, Marie-Martine Schyns, n'a pas souhaité réagir. (Belga)
