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Chambre du conseil pour les attentats de Bruxelles: les frères Farisi, connaissaient-ils les intentions d'Ibrahim El Bakraoui?

Smail Farisi, surnommé "Fumier, était le locataire officiel de l’appartement conspiratif de l’avenue des Casernes à Etterbeek.

Il avait fréquenté l’institut René Cartiny à Ixelles avec Ibrahim El Bakraoui et Ali El Haddad Asufi. Smail Farisi affirme qu’il avait coupé les ponts avec eux depuis 2004 ou 2005.

J’ai voulu héberger El Bakraoui Ibrahim de bon cœur, pas pour qu’il fasse des attentats terroristes

En 2015, à Bruxelles, il aurait rencontré par hasard Ali El Haddad Asufi qui lui aurait demandé s’il pouvait héberger Ibrahim El Bakraoui. "J’ai accepté d’héberger Ibrahim même si je ne l’avais pas revu depuis des années. J’ai dit qu’il n’y avait pas de problèmes s’il était dans le besoin. Je ne suis pas un terroriste. J’ai voulu héberger El Bakraoui Ibrahim de bon cœur, pas pour qu’il fasse des attentats terroristes. Je n’ai jamais été au courant de leurs projets" expliquera-t-il aux enquêteurs un mois après les attentats.

Le 3 octobre 2015, son ancien ami a emménagé dans son studio de l’avenue des Casernes.

Après quelques jours de dépannage, Smail Farisi lui a fait payer un loyer de 460 euros par mois. Un loyer que le logeur explique avoir dépensé en boissons, au casino et en prostituées.

C’est la plus mauvaise décision que j’ai prise dans ma vie. J’étais dans le doute. J’ai réagi comme un enfant

A quelques jours des attentats de Bruxelles, Smail Farisi a croisé Khalid El Bakraoui dans ce studio. Cependant, toujours avant le 22 mars, quand les noms des frères El Bakraoui sortira dans la presse et qu’il apprendra qu’ils sont recherchés, Smail Farisi décidera de ne pas prévenir la police : "C’est la plus mauvaise décision que j’ai prise dans ma vie. J’étais dans le doute. J’ai réagi comme un enfant."

Comme l’appartement de la rue Max Roos pour les terroristes de Zaventem, le studio de l’avenue des casernes est le point de départ des kamikazes de Maelbeek. C’est de cet appartement que Khalid El Bakraoui et Osama Krayem sont partis le 22 mars 2016. Le premier se fera exploser dans le métro bruxellois, le second affirme avoir renoncé. Il affirme être retourné dans cet appartement et s’être débarrasser des explosifs dans la douche et puis les toilettes.

Le 23 ou le 24 mars, Smail Farisi dit avoir été pris de panique. Il est retourné dans son studio. Avec l’aide de son frère Ibrahim, Smail Farisi a vidé les lieux.

"Dans l’appartement, j’ai commencé à emballer des vêtements dans des sacs plastiques. Mon frère était occupé sur son téléphone. Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans l’appartement à faire le ménage."


Aujourd’hui, les deux frères sont en liberté conditionnelle. Le parquet fédéral estime qu’il n’y a pas de charge suffisante pour les poursuivre comme auteur, coauteur ou complice des assassinats et tentatives d’assassinat terroristes. Par contre, toujours selon le parquet, ils sont membre d’une organisation terroriste. Comme ils n’ont pas été condamnés à une peine criminelle par le passé, le parquet retient une circonstance atténuante en demande un renvoi devant un tribunal correctionnel et non devant une cour d’assises.

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