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"Chaque jour vous vous dites 'papa va revenir', mais il ne revient pas": une rescapée belge de la Shoah témoigne

A l’occasion de la journée internationale pour la mémoire des victimes de la Shoah, une commémoration a eu lieu à la Chambre des représentants cet après-midi. Dans l’Assemblée, il n’y avait que deux élus du Vlaams Belang présents sur 18. Une rescapée des camps nazis, Marie, 89 ans est venue témoigner.

Marie Pinhas-Lipstadt aime raconter son amour pour la Belgique et sa vie actuelle. Avec humour, elle rappelle soudain qu’elle est bien ici pour parler de son histoire dans les camps de concentration et d’extermination nazi : "Ma file rappelle que je devrais un peu parler de déportation. Excusez-moi d'avoir oublié cette histoire. Je ne l'ai pas oubliée et je ne l'oublierai jamais".

"Papa n'est jamais revenu"

Dans l’hémicycle, il n’y a que deux élus du Vlaams Belang présents sur 18. La rescapée a déjà témoigné dans de nombreux endroits, mais face aux élus, c’est la première fois. "C'est très important, à tous les points de vue, rappelle Marie Pinhas-Lipstadt. Et puis j'ai fait une découverte de beaux endroits. 

Elle a 13 ans lorsqu’elle se fait arrêter avec ses parents à Bruxelles. C’était en juillet 1944 : "Avec mon papa et ma maman. Et malheureusement mon papa, je ne l'ai plus revu. Chaque jour vous vous dites 'papa va revenir, on va revoir papa'. Papa n'est jamais revenu". 

Marie Pinhas-Lipstadt est revenue avec sa mère. Elle a eu des enfants et aujourd’hui, elle a des petits-enfants et des arrière-petits-enfants. Mais pour la victime rescapée, une crainte subsiste. "Moi j'ai vite peur, confie-t-elle. Dès qu'il y a un bruit de guerre, je crois déjà que ça va être la guerre. Je ne devrais pas..." Une minute de silence a été respectée dans l'hémicycle en mémoire des victimes des nazis.

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