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"Des routes impeccables en Wallonie": est-ce possible? où en est-on? (vidéo)

La Wallonie va remettre un coup de neuf sur ses routes et entamera ce lundi son grand chantier réparation des nids de poules.

Une enveloppe de plusieurs millions d'euros a été prévue pour réparer les dégâts du gel et du sel après l'hiver.

"Le grand chantier va consister, à la sortie de l'hiver, à réhabiliter de manière plus durable les nids de poule sur la E42 (sur la voie de droite) entre Gosselies et Chapelle-lez-Herlaimont en direction de Mons. C'est un chantier qui va se faire par tronçon et qui durera plusieurs semaines", annonce Héloïse Winandy, la porte-parole de la Sofico, société qui réalise d'importants travaux de réfection sur nos routes et nos autoroutes.

Il faut s'occuper des nids de poule à la sortie de l'hiver, mais quelle est la manière de fonctionner à la Sofico? "Il faut savoir que pendant l'hiver et surtout pendant les périodes de gel et dégel, nos équipes sont particulièrement attentives sur le terrain et scrutent vraiment les routes car ce phénomène est propice à toute une série de dégradations", explique Héloïse Winandy. Si ces dégradations sont très localisées, la Sofico intervient pendant l'hiver mais si elles sont de plus grande ampleur, elle interviendra à nouveau au printemps pour que les réparations soient plus durables.  


"Un sous-investissement pendant de nombreuses années"

Quels sont les efforts consentis en termes de chantier et d'investissement pour réparer nos routes? "La Sofico a hérité de la gestion des autoroutes et des principales nationales en 2010. Et nos autoroutes avaient souffert d'un sous-investissement pendant de nombreuses années. La Sofico a vraiment réinvesti énormément d'argent pour remettre le réseau à niveau", ajoute Héloïse Winandy. "Actuellement, ce sont donc 250 millions d'euros par an qui sont investis pour de l'entretien et de la réhabilitation du réseau."

Est-ce suffisant? Selon certains experts, il faudrait 5 milliards. "Les besoins sont énormes. Tous les chantiers de réhabilitation doivent être priorisés et hiérarchisés. De nombreux efforts ont été faits depuis 2010. D'ailleurs beaucoup d'usagers témoignent du fait qu'ils rencontrent énormément de chantiers au printemps", poursuit la porte-parole de la Sofico.

Ces chantiers, on n'en voit pas la fin car les besoins sont énormes. Faut-il s'attendre à de nombreux chantiers à l'avenir? "Des chantiers de réhabilitation, il y en aura toujours. Maintenant, il faut savoir que nous tendons vers un entretien préventif, avec des couches de revêtement."


"Des routes impeccables dans les cinq ans?"

En 2017, le ministre compétent pour les travaux publics, Carlo Di Antonio, avait annoncé des routes wallonnes impeccables "dans les cinq ans". Où en est-on? 

"On a énormément évolue puisqu'il y a eu différents grands plans qui se sont succédés, comme le plan routes ou le plan infrastructures", indique Héloïse Winandy. "On attend le plan infrastructures 2 pour poursuivre cette réhabilitation qui a déjà été faite sur une grande partie du réseau. Il faut tendre maintenant à développer un entretien préventif qui permettrait de développer les couches supérieures pour éviter au maximum les dégradations des couches inférieures"


Une amélioration dans la qualité des revêtements

Pour Jean-Marie Jorssen, le président de Fédémot (Fédération des Motocyclistes), il y a des améliorations au niveau de la qualité de nos routes mais elles ne sont pas suffisantes. "Il y a 15 ans, un ami s’est tué à cause de l’état de la route en allant s’écraser sur un rail dit de sécurité. Depuis, des glissières spécifiques motards ont été aménagées sur des dizaines de kilomètres", confie-t-il. "Donc oui, il y a une avancée. Au SPW, il y a aussi des interlocuteurs moto, qui peuvent être contactés quand il y a un danger sur la route."

Y a-t-il encore des blessés ou des morts à déplorer à cause de l’état des routes ? "Oui mais ce n’est pas le facteur le plus mis en avant."

Des routes impeccables dans les 5 ans ? Serait-il plus raisonnable d’avoir des ambitions plus limitées ? "Je pense qu’on peut y arriver mais il faut que la bonne volonté soit là.  Est-ce que ce sera dans 4 ans, dans 5 ans ou dans 10 ans ? Je ne sais pas, je ne suis pas prophète. Il y a une amélioration dans la qualité des revêtements et cela se voit sur la route." 

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