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"J’ai moins de temps pour étudier à cause de ça": même avec une bourse, cette étudiante doit travailler pour payer ses études

La Fédération des étudiants francophones réclame une diminution du prix des études supérieures. Minerval, syllabus, kot : la vie d'étudiant deviendrait de plus en plus coûteuse. RTL INFO a rencontré une étudiante qui bénéficie d'une bourse d'études et qui malgré cela a des difficultés à boucler les fins de mois.

Charline est étudiante, elle suit un master en histoire de l’art à ULB. Elle est issue d’une famille monoparentale avec 3 frères et sœurs et le budget est souvent serré. Cette Montoise qui kote à Bruxelles bénéficie d’une bourse. Elle doit également travailler en même temps qu’elle étudie. Mais son objectif ne change pas. "Quand j’étais en dernière année de secondaire, je ne savais pas trop si j’allais directement me lancer dans le monde du travail ou dans des études, mais j’ai envie d’étudier. J’ai envie d’être diplômée. Je crois qu’il n’y a pas vraiment d’autre raison valable, j’ai envie de continuer, même si ce n’est pas toujours évident".

Des étudiants ont mené des actions dans toute la communauté française aujourd’hui pour dénoncer les difficultés croissantes qu’ils rencontrent en évoquant des chiffres très concrets. Exemple: le nombre d'entre eux qui bénéficient du revenu d'intégration du CPAS a été multiplié par sept entre 2002 et 2016. "Le problème aujourd'hui, c’est que le coût des études, qui a toujours été fort élevé en communauté française, entre 8000 à 12.000 euros pour étudier une année, est en augmentation constante depuis un certain nombre d’années, et surtout, n’arrive plus à être suivie par les familles, puisque maintenant, pour deux familles sur trois, la solidarité familiale, c’est-à-dire le fait que les parents payent les études de leurs enfants, est un mécanisme qui ne suffit plus".

Conséquences 25% des jeunes travaillent pour payer leurs études, Charline, elle, le fait dans l’horeca. "Je fais toujours en sorte que mon job ne prenne pas le pas sur mes horaires de cours, même si effectivement j’ai moins de temps pour étudier à cause de ça".

La Fédération des étudiants francophones exige entre autres une réduction du droit d'inscription et un refinancement public de l'enseignement supérieur. Des demandes que Charline estime également importantes.

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