Accueil Actu

"Je ne veux pas être considéré comme un tueur": inquiet par la défiance de la population, ce policier belge lance un appel au calme

Mario Mathys, policier au sein de l'unité équestre de notre pays, n'en peut plus du climat de défiance qui règne actuellement entre la population et la police. Il appel donc tout le monde à la retenue.

Ces dernières semaines, la relation entre la population et la police semble très tendue. En cause, de nombreuses accusations de violences policières et de racisme au sein des forces de l'ordre. Certains parlent même d'un racisme d'état, dans certains cas. Des propos qui inquiètent Mario Mathys, qui évolue depuis des années au sein de la police à cheval.

Ce dernier a tenu à lancer un appel à la retenue. "Je suis arrivé à la police par conviction, je ne suis pas venu pour me faire insulter, pour être considéré comme un raciste ou comme un voyou, voire comme un tueur", détaille-t-il. "Ce sont des choses qui sont extrapolées actuellement et j'ai du mal à l'accepter. Quand on dit ouvertement que l'on est raciste de manière structurelle, cela veut dire que tous les policiers sont racistes. Ce n'est pas vrai. La plupart des policiers sont des gars bien qui essayent de faire quelque chose pour la société", a-t-il poursuivi.

Des inquiétudes qui sont partagées par Thierry Bellin, le président du syndicat libre SNPS. "Vous avez des gens qui voudraient non pas une police efficace mais une police absente et faire présomption de culpabilité sur les policiers", affirme-t-il à notre micro. "Dès qu'il se passe quelque chose, ils sont présumés coupables et donc on les arrête et on les met de côté directement. Ce n'est pas une démocratie ça...".

Demain, dans plusieurs villes belges, des agents iront manifester pour défendre leur profession, ciblée depuis plusieurs semaines. Avec comme objectif d'apaiser les tensions.

De Crem évoque une "contre-stratégie" des criminels

Le ministre de l'Intérieur dit aux policiers de garder à l'esprit leur rôle d'exemple, mais il a pris leur défense. 

"Les plaintes contre la police liées au racisme ou à la violence constitue, et je ne mâche pas les mots, une contre-stratégie régulièrement utilisée par des groupes criminels. Et je n'accepterai jamais cela. En outre, des auditions auront lieu prochainement au sein de ce parlement sur les violences à l'égard de la police et des services de secours. Et je plaiderai à cette occasion, une fois de plus, en faveur de la tolérance zéro et d'une politique de réaction immédiate de la justice", a expliqué Pieter De Crem (CD&V) en séance plénière à la Chambre, jeudi après-midi.

À lire aussi

Sélectionné pour vous