Accueil Actu

La famille Pirotton publie sa vérité sur la mort de Véronique: jusqu'ici, "Victor n'avait pas pu s'exprimer par rapport aux mensonges de Bernard Wesphael"

Véronique Pirotton est morte à Ostende en 2013. L'affaire avait fait grand bruit car son mari, le politicien Bernard Wesphaël, finalement acquitté au bénéfice du doute, s'est retrouvé sur le banc des accusés. Elle est résumée dans un livre, 'Malgré le doute', écrit par un ami de l'ex-compagne de Bernard Wesphaël. Il raconte la vie de Véronique Pirotton à la première personne. Le sous-titre, vendeur, est "Comment est morte Véronique Pirotton?".

C'était prévisible: après le point de vue du suspect acquitté, Bernard Wesphaël, dans le livre 'Assassin', une version différente est au coeur d'un livre retraçant la vie de Véronique Pirotton, dont la mort a fait couler beaucoup d'encre et occasionné un procès très médiatique.

'Malgré le doute' a été approuvé par son fils, Victor. Dans ce livre, l'auteur s'adresse d'ailleurs d'abord à Victor: "L’enfance devait encore t’envelopper de sa douce insouciance alors qu’un drame t’arracha ta maman".

Le récit est à la première personne. Par la plume de Vincent Demonty, Véronique Pirotton retrace sa vie de femme, de couple avec le politicien Bernard Wesphaël jusqu'à sa mort...

Le récit est inspiré de témoignages recueillis par l'auteur auprès de proches de la défunte. Il y a néanmoins des passages imaginés par l'écrivain, notamment les derniers moments de Véronique Pirotton dans la chambre 602 de l’hôtel Mondo à Ostende. Vincent Demonty donne également la voix à Nadine, la sœur de Véronique, retraçant le procès de son point de vue de partie civile.

"Malgré le doute" est publié aujourd'hui, une semaine avant le début du procès intenté par le fils de Véronique Pirotton devant le tribunal civil de Liège. Bernard Wesphaël, acquitté en 2016, est assigné en justice de nouveau pour le meurtre de son épouse.


Des témoignages de personnes qui n'ont pas pu témoigner au procès

Lors de la présentation du livre 'Malgré le doute', qui raconte la vie de Véronique Pirotton à la première personne, l'auteur, Vincent Demonty, a expliqué la genèse de ce livre. "C'est un travail de rencontre qui m'a permis de vous offrir cette histoire, celle d'une femme et de sa vulnérabilité face à un monde d'hommes. L'origine est privée: je connais la famille Pirotton depuis 25 ans. Au lendemain du verdict, j'ai dit à Nadine: ce que tu as sur le cœur il faut que tu puisses l'exprimer. Toutes les semaines on s'est vu avec la famille, la sœur, le cousin, la tante, des gens qui ont voulu témoigner et à qui on l'a refusé, des gens qui n'ont pas voulu témoigner par peur, …"


"Comment peut-on arracher la vie d'une personne et s'en sortir aussi facilement ?"

Nadine, la sœur de la victime, s'est également exprimée. Elle rappelle toutes les incompréhensions et questions sans réponses dans cette affaire. "Pour moi ce livre était vraiment important car nous n'étions pas satisfaits de la décision de la justice. On a vécu ça comme une 2ème mort de Véronique. Souvent on a eu l'impression que c'était son procès à elle qu'on faisait dans ce tribunal et pas celui de Bernard Wesphael. Les circonstances de sa mort laissent des images insupportables. Ce livre permet de faire perdurer son image. On ne remet pas en cause le travail de la justice mais comment peut-on arracher la vie d'une personne et s'en sortir aussi facilement ? Même si la pression exercée sur le jury est énorme, ils ont vu des images insupportables, on a vu des coups sur son corps, qu'elle a été malmenée, il y avait des blessures, des organes abîmés, le fait qu'elle ait un taux d'alcool très élevé et lui rien. Elle ne s'est pas fait ça toute seule. C'est la chose qui reste ancrée en moi."


Sa maman "traînée dans la boue"

Elle s'est aussi exprimée sur le cas de Victor, le fils de Véronique Pirotton. "Pour Victor, ce livre est important aussi pour redorer l'image de sa maman, qui a été traînée dans la boue. Perdre une maman et ne pas savoir comment elle est morte, c'est insupportable. Victor n'a pas pu s'exprimer par rapport aux mensonges de Bernard Wesphael, qui s'est décrit comme l'homme qui avait repris le rôle de père pour Victor. Il dit avoir participé à l'aide financière de la famille. C'est une suite de mensonges et là il continue. Il a profité de ma sœur pour avoir un toit, une aide financière. C'est un monsieur que je ne préférerais plus voir ni entendre."

À lire aussi

Sélectionné pour vous