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"On est souvent importunées": face aux agressions, des joggeuses changent leurs habitudes

L'enquête continue pour retrouver l'agresseur de cette jeune joggeuse à Froyennes dans le Hainaut. La victime a été entendue une nouvelle fois ce mardi matin par la police. Les enquêteurs interrogent le voisinage pour récolter des indices. Une surveillance a été mise en place pour éviter toute récidive.

En novembre 2018, une joggeuse avait été assassinée à Namur. Face à ces agressions, de plus en plus de femmes décident de courir en groupe. Les clubs de jogging constatent d’ailleurs une augmentation des inscriptions féminines. 

Laeticia habite Ham-Sur Sambre. Craignant d'être agressée, la jeune femme a décidé de ne plus courir seule. Désormais, Laeticia court en groupe. Nous la retrouvons en compagnie de deux autres joggeuses, Muriel et Sandra. Au programme: 5 kilomètres de course sur le halage, un chemin qui borde le long de la Sambre.


"On est souvent importunées"

Pour Laeticia, impossible d’y circuler sans accompagnement. "Je me suis rendue compte que lorsque je fais courir seule, j'ai mon cardio qui est beaucoup plus intense et je me surprends à me retourner au moindre bruit. Je suis plus à l'aise avec mes copines pour courir", témoigne-t-elle. 

Aujourd’hui, elle se sent plus sécurisée en groupe mais regrette d’en être arrivée là car cela a un impact sur son entraînement. Elle avoue ne pas toujours pouvoir tenir ses objectifs.

Dans son club de jogging, le nombre de femmes inscrites explose ces derniers temps. Désormais, elles représentent 80% des membres. "On ne se pose pas la question de savoir si l'on va être embêté à gauche ou à droite. On est souvent importunées, ne serait-ce que par un coup de klaxon souvent'', lâche Sandra.  

Autre avantage du jogging groupé : l’augmentation de la motivation. De plus, cela permet bien sûr, de créer de nouvelles amitiés.

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