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"Plusieurs établissements horeca ne vérifient pas le covid safe ticket à Bruxelles": la police contrôle-t-elle cette mesure?

Le covid safe ticket doit être présenté dans les établissements horeca, depuis le 15 octobre à Bruxelles. Cette nouvelle mesure est-elle bien appliquée par les clients et les patrons ? Et la police vérifie-t-elle bien le respect de cette règle? Nous avons sondé les services de police de la capitale.

Via le bouton orange Alertez-nous, un Bruxellois s’interroge sur les contrôles du covid safe ticket dans les restaurants et cafés de la capitale. Selon lui, "plusieurs établissements horeca, notamment à Molenbeek, ne demandent pas le document à l’entrée. Les clients et les serveurs se baladent sans masque". Pointant la situation sanitaire actuelle et le nombre de cas de covid grandissant chaque jour, il ajoute : "C’est honteux. A quand de vrais contrôles ? Que font les services qui sont censés veiller au respect des règles sanitaires ?".

A Bruxelles, l’instauration du covid safe ticket, le CST, pour accéder aux établissements horeca est effective depuis le 15 octobre. Ce document prouvant une vaccination complète, une guérison de la maladie dans les six derniers mois ou un test négatif au covid (de maximum 48h pour un test PCR et de 24h maximum pour un test antigénique) doit donc être présenté par les personnes qui souhaitent accéder à ces lieux, à charge pour les gérants de vérifier à l’aide d’une application covid scan la validité du document.

Les autorités ont toutefois laissé une période de 7 ou 15 jours aux exploitants et aux citoyens. A partir du 15 octobre, la police a d’abord mené des opérations de sensibilisation, avant de passer à la phase de contrôle début novembre. Les patrouilles vérifient sur place si les contrôles d'accès CST sont effectués correctement. Et forcément, les agents ne peuvent pas tout contrôler partout. Nous avons demandé aux six zones de police de la capitale de dresser un premier bilan des contrôles du CST dans l’horeca, quatre ont pu partager ces données.

La zone de police Bruxelles Nord: 7 PV pour 28 contrôles

Cette zone englobe les communes de Schaerbeek, Evere et Saint-Josse-ten-Noode. 28 contrôles dans des établissements horeca ont été réalisés dans cette zone et 7 procès-verbaux ont été rédigés à la charge de ces derniers, jusqu'au 10 novembre. La zone précise qu’aucune opération dédiée uniquement aux contrôles des CST n’est mise en place, les policiers les font lorsqu’ils sont déjà sur le terrain.

La zone de police Bruxelles Capitale Ixelles: 1.165 contrôles, 158 PV

La zone comprend Bruxelles, Ixelles, mais aussi Laeken, Haren et Neder-over-Heembeek. Entre le 1er et le 14 novembre, 1.165 établissements ont été contrôlés. Concernant les procès-verbaux, 46 lieux étaient en infraction pour non-respect du contrôle des CST. 89 PV ont été dressés pour non-respect du port du masque par le personnel. 69 PV ont été rédigés pour des clients qui n'avaient pas de covid safe ticket. 

La zone de police Montgomery: 86 contrôles, 10 PV

Dans cette zone, les communes d'Etterbeek, Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Lambert sont reprises, les vérifications ont démarré le 22 octobre. Entre cette date et le 10 novembre, 86 établissements ont été contrôlés. Six procès-verbaux ont été dressés à charge de clients, quatre à charge d’exploitants. Et quatre autres gérants ont reçu un avertissement.

La zone de police d’Uccle, Watermael-Boitsfort et Auderghem: 14 contrôles

Dans la zone, 14 établissements ont été contrôlés et une seule infraction a été constatée. Un PV a été dressé pour le gérant et un autre pour un client. La zone ajoute que ses services ont été contactés à plusieurs reprises pour des problèmes de lecture des CST.

La zone de police Bruxelles-Ouest, qui couvre Molenbeek-Saint-Jean, Jette, Ganshoren, Berchem-Sainte-Agathe et Koekelberg, ne désire pas communiquer pour l'instant sur les contrôles. Et la zone de police Midi, regroupant les communes de Saint-Gilles, Anderlecht et Forest, n'a pas été en mesure de nous donner ses chiffres.

Rappelons qu'en cas de non-respect des mesures liées au covid safe ticket, une amende de 50 à 2.500 euros est prévue pour les exploitants et de 50 à 500 euros pour les clients.

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