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"Si les trois-quarts des chauffeurs sont en grève, vous pouvez organiser un service minimum, ça ne fonctionnera quand même pas"

L'invité de la Matinale de Bel RTL ce jeudi était l'ancien ministre de la mobilité et député wallon d'opposition Philippe Henry. S'il a beaucoup été question de mobilité, Antonio Solimando s'est notamment intéressé aux mesures prises par le gouvernement pour favoriser l'utilisation des transports en commun.

Antonio Solimando: "Le gouvernement espère qu’on emprunte beaucoup plus les bus dans les treize-quinze années à venir. Quand on lutte contre les grèves sauvages, quand on instaure un service minimum, on rétablit d’une certaine façon la confiance des clients vis-à-vis de leurs transports en commun. Pourquoi vous opposez vous à ces mesures ? "

Philippe Henry, ancien ministre de la mobilité, fait désormais partie de l'opposition. Pourquoi, dans ce cas, s'opposer aux mesures gouvernementales dont le but est de favoriser l'utilisation des transports en commun.

Philippe Henry: "On n’a encore rien rétabli du tout. Il y a juste eu un vote au parlement wallon qui est un vote symbolique de dire "nous allons nous attaquer aux grandes grèves dans les transports en commun". C’est un premier pas, mais peut-être qu’on va faire pis que bien. En réalité, ces dernières années, il a surtout été travaillé sur le dialogue social, le nombre de jours de grève a diminué. C’est vrai que c’est toujours très embêtant, bien entendu, les jours de grève. Mais je ne pense pas que cette guerre des tranchées va nécessairement aboutir à quelque chose de positif. Si les trois-quarts des chauffeurs sont en grève, vous pouvez organiser un service minimum, ça ne fonctionnera quand même pas."

Mais lutter contre les grèves, est-ce que ce n’est pas le meilleur moyen d’encourager les gens à prendre le bus ?

Philippe Henry: "Bien sûr, ça c’est important. Mais il faut y arriver réellement. Il faut faire en sorte qu’il y ait moins de jours de grève réels. Ces dernières années, ça a diminué mais il y en a toujours trop. Mais on est ici dans le symbole avec cette discussion sur le service minimum. Je pense que ce qui est plus important, c’est de restaurer la qualité du service public, la ponctualité, le nombre de bus, les correspondances avec les trains et surtout l’offre ; c’est-à-dire avoir un budget en augmentation pour avoir de plus en plus de transports en commun."

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