Accueil Actu

"Stop, ras-le-bol", "Plus de mains pour plus d'humain!": les "blouses blanches" repartent en grève ce mardi

Cela fait cinq mois que les mardis sont un peu particuliers dans les hôpitaux du pays. On n’en parle pas toujours, mais ‘les mardis des blouses blanches’ se poursuivent. Le monde hospitalier dénonce un manque de moyens, un manque de personnel.

De nombreux travailleurs des hôpitaux et des maisons de repos et de soins du secteur public, affiliés à la CSC, sont en grève ce 12 novembre. Cette nouvelle action de protestation des blouses blanches s'inscrit dans un plan destiné à maintenir la pression sur le gouvernement fédéral en affaires courantes en raison du manque de moyens constaté par les acteurs de terrain.

La grève de ce mardi est avant tout un cri de détresse supplémentaire. "Le personnel est épuisé car il manque du personnel. Il y a aussi la surcharge de travail et des tâches administratives qui débordent. Les travailleurs du secteurs disent 'stop', 'ras-le-bol'", a confié Véronique Sabel, secrétaire nationale CSC Soins de Santé, à notre micro.

Cette nouvelle action a par ailleurs été pensée pour ne pas sanctionner le patient également victime de la situation, les syndicats souhaitant d'ailleurs comment le fonds de 67 millions d'euros, récemment voté par la Chambre, sera utilisé. 

Audrey Szlachta, aide-soignante en maison de repos – déléguée CSC-, fait savoir au micro de RTL ifno: "On ne sait pas à quoi ils vont servir. Encore une fois, on est dans un flou total et cela commence à bien faire. On en a ras-le bol. On veut vraiment que ça change."

Les grévistes ont donc choisi de se rassembler dans six institutions de la Province de Liège afin d'y distribuer des tracts aux patients et aux visiteurs afin de les sensibiliser aux problèmes qu'ils vivent sur le terrain et qui impactent la qualité des soins.

"Plus de mains pour plus d'humain!"

Les établissements hospitaliers du CHR de la Citadelle à Liège, du Bois de l'Abbaye à Seraing, du CHR de Verviers et de la clinique Reine Astrid à Malmedy mais également les résidences "Les Orchidées" (ISoSl) à Grivegnée et "Les Prés Brion" (CHR Huy) à Ben-Ahin, sont directement concernées.

"Plus de mains pour plus d'humain!", souligne Lina Cloostermans, secrétaire permanente CSC Services publics qui, au travers de cette formule choc, insiste sur le manque de moyens humains, première des dix priorités du personnel consulté lors d'une enquête.

"Une adaptation des normes d'encadrement, qui datent du siècle dernier et qui ne sont plus du tout adaptées à la charge de travail en hausse constante, est nécessaire." Les travailleurs du secteur estiment également que le développement technologique demande des compétences accrues avec des exigences de diplôme qui ne sont pas prises en compte dans les rémunérations.

"Le personnel réclame une revalorisation salariale en rapport avec ses responsabilités. Il demande aussi du respect et de la reconnaissance des compétences par la hiérarchie, une prise en charge du temps et des frais de formation ou encore une reconnaissance comme métier pénible et un abaissement de l'âge de la pension", ajoute la secrétaire permanente CSC.

À lire aussi

Sélectionné pour vous