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"Vous criez quand vous êtes témoin d'un harcèlement ?" La STIB alerte ses passagers

Si vous empruntez les transports en commun à Bruxelles et que vous êtes une femme, vous avez probablement déjà été victime de harcèlement sexiste. La STIB et l'ONG Plan international Belgique ont décidé de dénoncer ce phénomène, via une campagne de sensibilisation lancée ce mercredi. En plus de la campagne, Plan publie une série de conseils pour les passagers qui seraient témoins de ces comportements.

"Aujourd'hui, une femme sur deux a déjà été victime de harcèlement sexiste, que ce soit dans les transports en commun ou dans l'espace public en général, explique Magali Lowies, coordinatrice projets jeunes de Plan international Belgique et invitée du RTLINFO 13h. Et un témoin sur deux déclare ne pas savoir comment réagir ou dit qu'il ne fait rien par peur."

C'est ce dernier aspect que vise la campagne : donner les outils aux passagers pour qu'ils sachent comment réagir quand ils sont témoins de propos ou de comportements déplacés, voire agressifs.

"Tout le monde peut agir et c'est ce qu'il faut retenir, continue Magali Lowies. Si vous êtes témoin, il faut directement vous adresser à la victime, en faisant semblant de la connaître, en lui demandant l'heure, en lui demandant le chemin... L'objectif c'est lui montrer qu'elle n'est pas seule face à son harceleur et ça permet de la sortir de cette situation. De la même façon, la victime ne doit pas hésiter à demander de l'aide aux autres passagers."

À moins de deux semaines du triple scrutin régional, fédéral et européen, Plan international Belgique rappelle aux candidats et aux élus qu'ils ont un rôle à jouer en temps que législateur : "Le parlement bruxellois s'est déjà engagé. Il a adopté une résolution qui vise à lutter contre le harcèlement sexiste dans les transports et dans l'espace public. Le message que nous adressons à la coalition qui se mettra en place [au fédéral] après les élections, c'est vraiment 'Engagez-vous, vous aussi, continuez le travail, écoutez les jeunes, ils ont beaucoup à dire et surtout, ils ont des solutions'", termine Magali Lowies. 

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