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500 millions d'euros payés suite à des infractions routières en 2018: que devient cette masse d'argent?

Les amendes perçues pour "excès de vitesse" rapportent beaucoup d'argent à l'Etat: 500 millions d’euros l’an dernier en Belgique. Mais que devient cet argent ? Que fait-on de ces sommes, importantes, perçues lors des contrôles ?

65: c’est le nombre de voitures flashées par jour en moyenne l’an dernier dans la zone de police Bruxelles-nord, soit plus de 24.000 véhicules en tout.

La zone de police l'assure: la sécurité routière est une vraie préoccupation pour les habitants. "Tous les deux ans nous faisons un sondage de notre population par rapport à l'action de la police. En 2017, le dernier sondage que nous avons effectué, 81% des personnes sondées nous ont demandé de plus lutter contre les vitesses excessives sur toute la zone", explique Audrey Dereymaeker, porte-parole de la zone de police Bruxelles-nord.

Ce n'est pas nécessairement dans leur intérêt de flasher à tout-va

Les contrôles ne seraient donc en aucun cas guidés par une motivation financière. Les zones de polices ne reçoivent l’argent des PV que de façon très indirecte. "Ce n'est pas nécessairement dans leur intérêt de flasher à tout-va, de verbaliser à tous les moments, à tous les instants, uniquement pour avoir le plus d'argent possible. Par contre, c'est dans leur intérêt d'avoir la meilleure sécurité sur les routes de leur territoire, parce que ça, ça entre en ligne de compte pour la somme qu'ils vont recevoir in fine", précise Benoît Godart, porte-parole de l'Institut Vias (ex-IBSR).

L’an dernier en Belgique, 500 millions d’euros ont été payés suite à des infractions routières. Une bonne partie de cet argent part dans les caisses de l’Etat. "Une autre partie, relativement conséquente, va dans un fond qu'on appelle le fond de sécurité routière. Cet argent est réinvesti dans la sécurité routière, qyue ce soit au niveau fédéral, régional ou des polices locales", indique Benoît Godart.500


Des mesures spécifiques à chaque zone pour la sécurité routière

Dans notre cas, la zone de police Bruxelles-nord a donc tout intérêt à améliorer la sécurité de ses voiries. C'est l'un des paramètres pour calculer la dotation.

À Schaerbeek, une première mesure a été lancée récemment: imposer les 30 km/h de vitesse maximale dans toute la commune. D'autres mesures sont prises du côté de la police pour enrayer les infractions routières. "On a identifiés six axes, nos axes rouges, nous allons donc cibler maintenant nos contrôles mobiles sur ces axes-là. On contrôle évidemment toujours le reste de la zone, mais là on va vraiment faire un contrôle par semaine", confie Audrey Dereymaeker, de la zone de police Bruxelles-nord.

L’an dernier, sur cette zone de police, ce sont plus de dix millions de voitures qui ont été contrôlées.

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