Accueil Actu

90 secondes pour comprendre: pourquoi seules les prisons francophones sont encore en grève?

Ce matin dans sa chronique 90 secondes pour comprendre sur Bel RTL, Frédéric Moray est revenu sur la grève dans les prisons. Pourquoi seules les prisons francophones sont à l’arrêt?

Alors que toutes les prisons du pays étaient à l’arrêt jusqu’à mercredi, les gardiens flamands ont accepté de reprendre le travail après les propositions du Ministre Koen Geens. Propositions pourtant jugées hors propos par les syndicats francophones. C’est que les revendications n’étaient pas exactement les mêmes au nord et au sud du pays. Les gardiens des prisons en Wallonie et à Bruxelles sont contre toute forme de rationalisation dans les établissements pénitentiaires. Les Flamands, eux, ont déjà accepté et entamé cette rationalisation. Ce qu’ils réclamaient, c’était le remplacement des départs à la retraite, des engagements supplémentaires, une prime de flexibilité et un gel partiel des économies. Exactement ce que le Ministre a proposé.


Mais en quoi consiste ce plan de rationalisation?

C’est avant tout, une meilleure organisation des services. Une optimalisation des moyens disponibles. En Flandre, le fonctionnement des prisons a évolué ces dernières années. Certains services aux prisonniers ont été regroupés et ne sont plus accessibles, par exemple, que de midi à 20 h. Ce qui permet de fonctionner avec un peu moins de personnel en matinée et en soirée. Des adaptations progressives que les agents francophones n’ont jamais acceptées. Parce que, disent-ils, les directions des établissements francophones, contrairement aux directions néerlandophones, n’accompagneraient pas ces adaptations d’un changement de régime, d’un changement dans les horaires.

Les gardiens francophones se voient donc travailler avec un personnel réduit pour effectuer des tâches similaires. Enfin, si les revendications du côté flamand semblent toutes avoir été rencontrées, ce n’est pas le cas côté francophone. Les agents wallons et bruxellois réclament une reconnaissance de la pénibilité du travail. Ils refusent également le relèvement de l'âge de la pension et l'instauration d'un service minimum.

À la une

Sélectionné pour vous